Entre sludge, hardcore et metal, Cable sortait en plein mois d’août deux-mille-un son second et ultime effort chez Hydra Head avant de rejoindre l’écurie Dark Reign. Aussi sombre que son artwork, cette production dopée aux amphétamines ne laisse aucun repis à son auditeur ; elle enchaîne les coups de blast de bout en bout tout au long, ou presque, des onze plages la composant. Assez proche d’Unsane pour le rendu final, ce groupe ayant pas mal évolué tout au long de sa carrière, proposait un album noisy et distordu avec ça et là quelques incursions de guitares acoustiques (mais n’allez pas espérer trouver une ballade sentimentale pour autant). Trois titres se détachent nettement du magma sonore mitonné par le trio du Connecticut pour la première année du nouveau millénaire. D’abords ‘Climb The Cactus’ avec ses touches aériennes, puis le concis ‘The City Dump’ bien rentre-dedans et enfin, mon préféré, ‘Can’t You See’ qui apparaît comme une bouffée d’air frais au terme d’un album oppressant. Construite de manière très efficace, cette ultime plage tortueuse devient rapidement entêtante en tournant sans cesse autours d’une mélodie toute simple appuyée par des cœurs tranchant nettement avec les vociférations poussées sur la plupart des titres de cette sortie ; les touches discrètes de claviers et de cordes apportent une dimension agréable aussi. Tout ça pour dire que j’ai retrouvé ce disque coincé sous un meuble en faisant de l’ordre dans le local qu’occupe une partie des Suisses actifs sur ce site.
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