Chron Goblin – Backwater


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Plus de doute ne peut désormais vous assaillir, Ripple Music fait assurément parti des labels incontournables de notre sphère musicale. Leurs récentes signatures attestent d’un appétit insatiable pour des valeurs sûres, des nouveaux prometteurs et des challengers sérieux à chemin entre ces deux catégories. Chron Goblin fait en tout point parti de cette dernière classe. Formé en 2009 le quatuor canadien balance déjà leur troisième album en date et Backwater enfonce un peu plus profond toutes les bonnes pensées que l’on avait eues pour eux au fond de notre crâne chevelu de stonehead accro aux décibels fuzzés.

Enregistré par Adam Pike (Red Fang), le son fait honneur aux prétentions du groupe avec un son nerveux mais rond qui souligne aussi bien le groove de la section rythmique que l’énergie punk des morceaux. Le tout survolé par la voix claire sur le fil de Josh Sandulak qui appuie cet aspect brut mais souple de Chron Goblin. Mélange improbable ? Que nenni ! La fusion des genres c’est leur crédo. Là où le stoner prend toutes ses sources, du doom au classic rock en passant par le hardcore qui aurait séjourné dans le désert (« Seattle »), on assiste un peu abasourdi au bain de jouvence d’un style qui tendrait bien vite sinon à se mordre la queue. N’hésitant pas à jouer de subtilités rythmiques sur des breaks anéantissant le pont précédemment traversé d’un riff velu, les canadiens font montre d’une richesse mélodique et surtout d’une efficacité à toute épreuve quelque soit les méandres de leurs compos (« Give Way »).

Jam improbable entre Nebula, Orange Goblin, Faith no More et Refused comme sur « Backwater », la surprise est à chaque tournure de riff. Sachant même avoir recours à une voix féminine sur le lancinant début de « The Wailing Sound », il est notoire que quand Calgary s’exporte à Portland pour enregistrer un album il emporte toutes les influences et paysages des scènes marquantes trouvées en chemin. Leçon administrée en 8 morceaux illustrés Chron Goblin ont sorti en toute simplicité leur « New Shape of Stoner to come… ». Ou comment élargir le cercle de vos amis sans toucher les bords. Lourde comparaison à porter mais les quatre Goblins offrent bien un renouveau tout en suivant le cahier des charges pourtant bien lourd du style : passage apaisé sur « End Time », riff entêtant de « Fuller », headbanging obligatoire sur « Hard Living », intro bluesy avec « The Return ». Chaque titre recèle d’une excellence dans les arrangements et d’une exigence à ne pas se laisser porter à en défriser un mouton permanenté.

Soyez bons avec vous-même, lancez ce Backwater chez vous et quand bien même vous n’adhéreriez pas à Chron Goblin du premier coup, réessayez et si malgré tous vos efforts vous ne rentrez toujours pas dedans, offrez-le à quelqu’un. Ces gars là méritent qu’on les reconnaisse.

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