Présents sur la scène depuis 2003 les quatre de Danava font office de vieux routards du circuit. Ils reviennent avec un étendard du nom de Nothing But Nothing qui affiche les couleurs vite et fort. Il était temps car les américains n’avaient plus rien livré de vraiment tangible depuis 2011 année de sortie de leur troisième LP. Cette plaque enfin livrée est placée sous le signe du hard rock et du heavy, c’est la maison de disques Teepee records qui le dit, voilà suffisamment d’indices pour nous mettre l’eau à la bouche et entamer un cycle d’écoutes et vous en faire le retour.
Voilà une chronique qui va aller aussi vite que l’album. Danava fait un heavy teinté de stoner et non l’inverse. le Quartette ricain joue à toute blinde de “Nothing But Nothing” à “Strange Killer”. On reprend peu à peu son souffle, et on apprécie les descentes de fûts qui inondent la plaque et la frappe constante du cuivre de la cymbale devient obsédante alors que les grattes jouent le plus grand nombre de notes possibles et à l’unisson dès que l’occasion s’en présente.
La plaque sonne heavy old school tant du point de vue de ce qui est évoqué ci avant que du chant, qui comme sur “Enchanted Villain” nous fait penser aux origines du genre, on vous laisse le soin d’aller les chercher plutôt que de jouer les name dropping fastidieux.
Danava livre des titres qui allient la cavalcade guitaristique, à la façon de l’instrumental “Season Of Vengeance”, au souffle épique d’un chant utilisé à bon escient sur “At Midnight You Die”. Bref ça joue vite et ça joue fort on l’a déjà dit et pourtant on déniche deux curiosités sur la plaque qu’il faut aller chercher tout au fond. On y découvre d’une part le psychédélique “Nuthin But Nuthin” et “Cas” qui, sonnant étrangement, nous poussera à rechercher son origine et nous apercevoir qu’il s’agit d’une reprise d’un titre composé en 1979 par le (“world famous”) duo Tchèque Skupina Františka Ringo Čecha et Jiří Schelinger – voilà un titre de plus à mettre au crédit de la culture slave qui compte nombre de pépites anonymes et qu’il n’est en rien mauvais de déterrer de temps à autres.
Nothing But Nothing est un album qui apporte beaucoup de satisfaction à l’auditeur, il ne demande pas beaucoup d’efforts à l’écoute et pourtant ne se contente pas d’une composition monomaniaque. Sans livrer une perle, Danava nous gratifie d’une poignée de compos qui font le job et le font bien et on en reprendra bien un louche à coup sûr.
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