Écouter de nouveaux albums c’est un peu comme évoluer dans le désert. On peut avancer en paix, appréciant simplement la chaleur du soleil sur son visage, tout comme on peut marcher sur un serpent planqué et se retrouver avec deux crochets dans la peau. Et en moins de temps qu’il en faut pour le dire, un venin de frénésie vous coule dans les veines, déchaînant sa puissance fuzzée pour les prochaines 47 minutes.
Pour leur premier album sorti chez Oak Island Records en octobre dernier, les Perpignanais de Deadly Vipers commencent très fort. Une intro frôlant le doom pour s’échauffer les tympans et on plonge pour huit pistes partagées entre Fuzz rock, Hard rock et même Heavy bues.
Par la richesse de ses compositions, Fueltronaut nous transporte d’oasis instrumentals, comme « MeteorValley », « Fuel prophecy », en canyons vertigineux tels que « Universe » ou « Doppleganger Sun ». Les lourds riffs fuzzés à balle de David et Thomas se marient à merveille à la voix haute et puissante de Fred. Laissant à penser que Deadly Vipers serait le rejeton illégitime de Truckfighters et de Kyuss ; enfant conçu un soir de fièvre sur l’autel de l’impétuosité.
Cependant, là où certains se contentent d’imiter, les gaillards du sud proposent davantage. Outre la furieuse énergie qui transpire du quartet, comme en témoigne la survoltée « supernova », on découvre aussi de vraies épopées. À l’instar de « Stalker » dont la mélodie sublimée par un chant crooner lancinant se mue peu à peu en une tragique sortie qu’on aurait souhaité voir prendre vie à son tour.
Fueltronaut se révèle être un excellent album, bien écrit, chargé comme un réservoir de nitro et au moins tout aussi instable. Derrière le moindre interlude un peu reposant, ça vous pète à la tronche et vous inscrit un franc sourire au visage.
Viens par ici, maudite vipère, et mords-moi encore !
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