Decasia – An Endless Feast For Hyenas


 

Petits Poucet deviendront grands, en tout cas c’est bien là tout le mal que l’on souhaite aux parisiens d’adoption, Decasia, qui pour leurs sept ans se payent leur premier LP et une signature chez Heavy Psych Sounds. Le trio que nous retrouvons épisodiquement de scène en festivals a fait ses armes et sort une belle plaque qui appelle aux voyages, An Endless Feast For Hyenas. Cette galette enregistrée en mode DIY promet déjà dans son concept de belles surprises.

Ferveur mystique ou rage quasi adolescente (ils ont passé le cap depuis belle lurette pourtant)  il semble d’emblée difficile de dire ce qui anime les pistes. Decasia offre à son auditeur un mélange étrange où la voix tant que les riffs sont faits de suave et de fermeté. Que ce soit sur « Skeleton Void » ou « Hrossvelli’s Ode », un entrelac complexe fait parfois perdre les sens et oublier que les zicos ne sont que trois. An Endless Feast For Hyenas est un album où le kraut métissé du groupe atteint un niveau de savoir-faire indéniable.

« Override » apporte un de ces moments de satisfaction rare que l’on n’éprouve plus souvent à la sortie d’un album, l’impression est confirmée sur « Laniakea Falls », un moment de grâce. La liberté d’ exécution fleure bon l’impro en particulier dans les soli, qui se succèdent de piste en piste sans pour autant se départir de la structure et de la réflexion qui transpirent un peu partout, et en particulier dans le catchy « Sunrise », piste dynamique qui confirme la première impression de ferveur et de rage pubère.

Il est important de relever que les gars ont su masquer l’enregistrement dans une grange d’une baraque du fin fond de l’Auvergne et rester en grande partie en maîtrise de leurs titres, simulant l’exception lors du tout dernier. Là, les instants de vie transparaissent et révèlent la vraie nature de l’album.

Il devient urgent d’ aller écouter en live cet opus à peine sorti car avec An Endless Feast For Hyenas  Decasia a taillé une plaque pour l’ épreuve du concert. Sans l’ ombre d’un doute elle portera le public des salles où elle sera jouée vers des horizons contemplatifs, réfutant les notions d’enfermement et de frustration. Ces sentiments imposés par de trop nombreux artistes ces derniers mois ne trouvent pas leur place ici et c’est un soulagement.

 

Note de Desert-Rock
   (8/10)

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