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Diarchy – Splitfire

 

Les fans d’ondes psychédéliques vous le diront, la musique indienne a toujours été une source d’inspiration que l’on soit dans les années 60, ou que l’on regarde juste derrière nous (My Sleeping Karma, au hasard). De par ses sonorités et structures, cette frange de la musique est une vraie invitation à écouter ses sentiments et à la méditation… Le duo de musicien qui compose Diarchy vient lui aussi d’Inde mais ne décorera pas nos cheveux de jolies fleurs jaunes et violettes. Ce qui motive Diarchy, c’est de foncer avec son second album Splitfire comme une balle dans un chamboule-tout !

Après une première sortie certes sympathique, mais classique et sans surprise, le duo à buché  pendant 3 ans et le résultat s’en ressent dès l’ouverture de Splitfire. Le titre “Kamal Hossen” démarre au quart de tour avec un son beaucoup plus massif, des riffs nerveux et une batterie aussi puissante que précise. Diarchy se déplace clairement vers un heavy/stoner US  et, niveau influence, on pense très rapidement à des groupes comme Karma to Burn, Slo Burn ou certains Fu Manchu. Autant vous dire qu’on a affaire à un album bouillonnant, toujours efficace et nuancé par le groove conservé de leur premier album ! Les parties de guitare nous emmènent dans des tourbillons de riffs implacables et de breaks à la limite du métal alternatif. La voix de Prakash Rawat cherche à se faire calme mais s’emporte tout aussi vite, et développe un sentiment de colère déjà bien présent musicalement. Ce sentiment devient encore plus palpable sur “Splitfire” ou sur la brutale transition de l’instrumentale “Kraanti” (révolution en hindi, de quoi mettre dans l’ambiance).

Fort heureusement, Splitfire n’est pas que fureur et énergie. L’album est parsemé de passages plus mélodiques permettant à l’auditeur de souffler. On a ce dernier morceau acoustique, aux ambiances de bayou, renvoyant tout droit dans les ruelles de Banghalore. Les mélodies aux influences indiennes évidentes de “Home” feront aussi leur effet mais c’est surtout le titre “Tirunelveli” qui montre toutes les qualités mélodiques de Diarchy. Ce titre s’entremêle à la perfection avec la piste suivante, “Gone Too Late”, et dévoile des similitudes très étonnantes avec les français de Stone From The Sky (la connexion est très peu probable, mais il y a du “Welcome to Trantor” dans ces deux morceaux).

Splitfire nous met face à un heavy/stoner généreux, percutant, varié et devrait rapidement conquérir nos cœurs de stoner. Si cette réussite est grandement due aux qualités d’écritures du duo indien, la qualité du mixage/mastering porté en partie par James Plotkin (Sunn O))), Pelican, Earth) est à souligner. Autre bonne nouvelle, Diarchy sort cet album avec le tout jeune label Unherd Music. On vous conseille d’aller y jeter une oreille, ce label met en avant des groupes du coin plutôt intéressants (Rainburn, Dirge…etc.).

 

 

 

 

Note de Desert-Rock
   (8/10)

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