Ne vous fiez pas à la pochette, cet album est bien. Les trois remois de Dirty Raven en ont sous la caboche et le capot et nous le prouvent d’une manière très efficace avec ce Freaks & Idols.
Ici, le riff est sanctifié et la lourdeur vénérée. Ici, on préfère la puissance rythmique et la luxation de cervicales les cheveux dans le vent à un solo de guitare un peu longuet. Dirty Raven cherche l’essentiel avec un stoner/rock qui frappe dans le mile et un sens aiguisé de la mélodie. Dès le premier titre, « Catch The Train », on sent que le morceau va nous rester en tête un petit moment. Même constat avec le suivant, « Rockabilly Girl ».
Le très langoureux « First Miles » nous plonge directement dans un vieux strip club perdu de Californie, et on glisse volontiers un billet de 5$ sous la ficelle parce que la demoiselle est charmante. Évidemment, l’influence des grands du stoner est flagrante, mais Dirty Raven l’a assez bien digérée pour réussir à concocter sa propre recette, en y ajoutant une touche un peu pop.
Le morceau « Dumb » aurait complètement pu se retrouver sur un disque des QOTSA, période moderne : les arrangements vocaux, le refrain catchy, une section rythmique qui martèle des enclumes, tout rappelle la bande du grand rouquin.
Jusqu’au dernier morceau « Brainwashing », Dirty Raven fait défiler les riffs sans que l’on voit le temps passer. 5 morceaux, 5 tubes, 5 parfaites portes d’entrées dans l’univers du stoner pur jus, celui avec des grains de sables et beaucoup de soleil. Chapeau les corbacs!
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