Domkraft – Slow Fidelity


La série de sorties Postwax se termine en beauté pour cette année 2019 (la suite est attendue pour 2020) avec cet opus proposé par les suédois de Domkraft. On rappelle le concept pour ceux qui ont vécu dans une caverne ces derniers mois : le label Blues funeral a lancé un concept baptisé Postwax en début d’année. En gros, vous filez une participation et le label vous envoie chez vous de belles galettes de groupes choisis (ou volontaires) pour enregistrer du matériel inédit. Vous recevez 7 albums ou EP de 7 groupes différents, parmi lesquels Elder ou Besvarjelsen, des one-shot projects comme Big Scenic Nowhere (avec un casting de fou furieux) mais aussi Lowrider ou encore Spotlights (prévus et hautement attendus pour 2020). Il y a quelques jours est parue la galette de Domkraft avec, oh surprise, la participation d’une légende en la personne de Mark Lanegan himself !

Pour l’instant, difficile de faire la fine bouche en évoquant le projet Postwax tant la qualité est au rendez-vous : Elder s’est surpassé, Besvarjelsen a assuré, Big Scenic Nowhere fut un grand moment alors, chers amis de Domkraft, il faut continuer sur la lancée ! On le sait depuis leur premier méfait qui date de 2015 : Domkraft ne fait pas dans la dentelle. Son sludge massif, rugueux, marécageux et boueux, sa basse lourde comme une chape de plomb qui tombe sur votre pied, sa batterie martelée sans ménagement, sa voix plaintive sortie des enfers : Domkraft, c’est du solide… Une musique à réserver aux oreilles habituées au genre car elle ne se laisse pas facilement apprivoiser, et on s’en rend compte dès les premières minutes de « Through The Ashes » : heureusement que nos dents sont solidement arrimées à notre mâchoire ! Après neuf minutes cataclysmiques et éprouvantes (qui, paradoxalement, semblent pourtant n’en durer que deux), « Mud Collider » enchaîne avec, toujours, ce tempo hypnotique (même si je trouve la batterie trop en retrait par rapport au duo basse-guitare). C’est là qu’intervient la voix lancinante de Mark Lanegan et l’on se rend compte que, finalement, son timbre n’apporte pas grand-chose à la musique de Domkraft… Un peu décontenancé sans doute par une voix qui ne colle pas franchement au sludge (bah oui, quoi, d’habitude çà beugle et çà éructe !), on retrouve heureusement les hurlements d’outre-tombe de Martin Wegeland au milieu de tout çà… Arrive le dernier des trois titres de cet EP, intitulé « Where We Part Ways », magnifique complainte de près de quinze minutes bénéficiant de la sublime voix de la non moins sublime Lea Amling Alazam (membre des formidables Besvarjelsen) et de Marty des Slomatics. A noter que ce dernier titre est proposé également en version instrumentale mais uniquement sur la version CD.

Cette cuvée Postwax 2019 s’achève en beauté avec ce superbe EP à conseiller sous le sapin de tous ceux qui aiment Domkraft, le rock, la musique et la vie en général. Bref, procurez-vous d’urgence (s’il en est encore temps) ce petit bijou qui égaiera sans aucun doute vos repas de fêtes et qui, j’en suis sûr, ravira les oreilles de votre belle-mère au moment de passer à la bûche…

 

Note de Desert-Rock
   (7,5/10)

Note des visiteurs
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