Le premier contact avec Duster 69, c’est un peu comme la mère d’une jeune fille de bonne famille qui rencontre son gendre pour la 1ère fois, et que ce dernier lui rôte au visage et vômit sa bière sur les tapis XIXème. Une agression, quelque chose de gras et de vulgaire, mais finalement débridé et jouissif.C’est l’effet que fait “Deep Down” en intro de l’album, où Lucki Schmidt crache ses tripes dans le micro pendant 3min30, soutenu par la guitare du père Jochen, acérée comme une lame de rasoir émoussée. Le reste de l’album est de cette trempe, avec des vraies prises de risque en terme de compo (Surprise : ya pas que du bourrin !). La mélodie est au rendez-vous, et l’accent est mis sur les compos (ça sent les chansons éprouvées et testées dans tous les sens dans le moindre bar et le moindre bout de scène de la région…), si bien que pour un premier véritable album, on a vraiment la sensation de se retrouver devant du travail de pro.Le genre abordé, difficile à décrire, ça part vraiment dans tous les sens ! Une sorte de croisement entre Motörhead et les premiers albums des Hellacopters ou de backyard Babies : une attitude rock n roll pied au plancher, un gros son bien gras, et une petite dose de hard rock “à l’allemande”… Le tout est vraiment bien gaulé, le son est nickel, les musiciens assurent super bien, et puis la voix de Lucki tient la baraque : il a une véritable identité vocale, ce qui est bien trop rare finalement chez plein d’autres groupes !Bref, un album très agréable à écouter (un peu moins pour vos voisins !), il y a des chansons pour toutes les humeurs, mais surtout les bonnes : les titres sont essentiellement rageurs et rapides, et mettent la pêche ! Pas prétentieux pour deux sous, mais naïf et frondeur comme on les aime. Que demander de plus à un album de nos jours ? Pour les fine-bouches, il y a aussi une vidéo pour “Deep Down” sur le CD, très sympa !
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