Fistula – The Shape Of Doom To Cumm)))


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Ça fait désormais bien longtemps que j’ai arrêté de chercher à comprendre Fistula. Leur discographie tout du moins. Le quintet s’est en effet fendu de plus de 30 publications en 15 ans d’existence et après avoir publié Longing For Infection cet été sur Patac Records (label de Dan Harrington, leur chanteur) sans pour autant le presser en vinyle, ils reviennent cet automne avec un nouveau méfait, paru lui chez Totem Cat Records (et bien sûr lui pressé en LP). Reste que côté musique, The Shape Of Doom To Cumm))) est une réussite absolue. Une vraie bagarre. Un pugilat même. Sans déconner quel disque ! Explorant toujours un peu plus la plaie béante du sludge sale, fouillant les moindres recoins du style à la lame de canif, le quatuor d’Akron, Ohio ne laisse aucun répit à nos oreilles, déjà bien salies cette année. The Shape Of Doom To Cumm))) est par ailleurs un disque au cœur de l’actualité, comme le montrent les caricatures de Trump et H. Clinton, représentés comme deux têtes sales et menaçantes d’un même monstre. Le ton est donné depuis de nombreuses années sur ce sujet. Mais les préoccupations sont, au final, loin d’êtres politiques : il suffit pour cela de jeter un œil aux titres des chansons, parmi les plus hilarantes du genre : « Serial Vapist » ou « Sabbath Want To Do A Split With Me » (se déclinant en trois parties, portant les noms délicieux de « Saving Myself For Bobby Liebling », « Outta Time/Outta Print » et « Can I Get My Bullshit Existence Validated On Some Splatter Wax »). Bref du génie. Côté son la crasse coule sans discontinuer, tartinant de doom leur mixture punk, Hardcore avec un H majuscule. Harrington éructe, surine de ses vocaux rocailleux les pires insanités. Et il le fait avec un aplomb tel qu’il est impossible de ne pas se secouer les cervicales tout du long. In violence we trust annonce fièrement le groupe, ils ne sont pas les seuls et du riff lourdissime de « Tough Guy » aux élucubrations sludge de « Negative » et son pont génial, l’album en entier respire la baston de bar. Un album assurément dans ce qui s’est fait de mieux cette année.

 

Coté vinyle :

Totem Cat sait faire plaisir aux collectionneurs. Pour cette sortie dont le premier pressage est limité à 500 exemplaires, le label propose une version jaune splatter limitée à 100 exemplaires, une version verte limitée à 200 exemplaires et une autre noir à 200 exemplaires également.

 

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