J’avais eu beaucoup de plaisir à écouter Plasmatic Idol il y a déjà trois ans et c’est avec excitation que cette année je pose mon oreille sur le nouveau Giöbia, Acid Disorder. Pour les distraits du fond de la classe, apprenez que Giöbia est un prolixe quartette transalpin de Milan signé chez Heavy Psych Sounds et que leur musique verse quasi inconditionnellement dans un space rock d’excellente facture.
Dernier étage d’une fusée mise sur orbite, ce nouvel album Acid Disorder nous renvoie les échos de sa quête spatiale. “Circo Galactico” , “Acid Disorder” sont des rapports d’observation du vide, j’en suis sûr! Un endroit psychédélique à la fois chaud au soleil et froid comme l’acier une fois l’immensité spatiale obscurcie. :Queen Of Wands” qui introduit la plaque quant à elle l’annonce, on est en plein trip au milieu des étoiles. Un parfum de Floyd flotte dans l’éther y compris lors de l’attaque de “Conscientiousness Equal Energy”, morceau phare d’un trio de titres où s’ajoutent “Screaming Souls” et “Blood Is Gone”. Ce regroupement de pistes constitue le centre de l’album. Il est forgé dans des riffs de gratte énergiques qui fusionnent avec la reverb tout en trouvant une réponse dans des nappes de synthé résolument psyché et kraut.
Même lorsque les morceaux sont plus en retrait comme “The Sweetest Nightmare” et “In Line”, il se passe quelque chose. Les compositions ont systématiquement un véritable équilibre et des choses à dire.
Giöbia réalise une fois de plus un beau spécimen extra-terrestre. “Acid Disorder” la piste éponyme raconte l’ histoire de Giöbia, quatre gars en orbite qui ne semblent pas prêts de redescendre pour nous envoyer à intervalle régulier les plus belles images du cosmos. Ce soir, calez vous leurs messages dans les esgourdes et levez la truffe au ciel, vous y verrez peut être évoluer nos camarade de l’espace.
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