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Greenleaf – The Head & The Habit

The Head & The Habit est le neuvième album de Greenleaf, l’émanation de Dozer née sous l’impulsion de Tommi Holappa il y a 25 ans cette année. Nous avons pu voir le groupe évoluer et mûrir, se tourner vers des compositions et des mélodies de plus en plus populaires et fédératrices. Chaque sortie est un petit événement, tout du moins jusqu’à leur précédent opus, Echos From A Mass, qui avait laissé notre rédaction sur sa faim, voire désorientée. À quelle sauce allons-nous être mangés cette fois-ci ? Laissons de côté nos craintes et espérons un renouveau, appuyons sur le bouton Play.

Dès les premières notes, l’album nous laisse sans haleine, enchaînant des pistes enthousiasmantes les unes après les autres. Greenleaf reprend du poil de la bête et fonce tête baissée dans un créneau qu’il exploite déjà très bien depuis de longues années. De « Breathe Breathe Out » à « Avalanche », les Suédois annoncent la couleur ne serait-ce qu’avec les titres des pistes. Le premier moment d’accalmie rare intervient sur « That Obsidian Grin », où le groupe démontre qu’il peut encore être émouvant tout en se lançant dans une démonstration bluesy où le riff est maître. Le pont de « The Tricking Tree » vient en écho à ce moment de calme apaiser l’ardeur de la galette, avec sa basse secondée de la guitare. On se sera aussi arrêté sur « The Sirens Sound » qui confirme la tendance riffesque de cet album oú les melodies s’impriment facilement sur les tympans. Si facilement d’ailleurs qu’on en vient à soupçonner une écriture faite pour la radio. Et bien que ce soit le cas où non, laissons le groupe rayonner au-delà des frontières du stoner et flatter l’oreille des néophytes.

Avec The Head & The Habit, Greenleaf nous amène à nous poser la question de ce qui définit un vrai bon album. Des efforts et de l’adhésion à l’écoute, il y en a à la pelle cependant dire que l’on sort hystérique de l’aventure serait exagéré. Néanmoins, on replonge toujours dans l’écoute avec plaisir, cherchant à mémoriser encore plus les titres fédérateurs du groupe et ce malgré une fin plus anecdotique sur « An Alabastrine Smile ». Au final, The Head & The Habit marque le retour aux affaires de Greenleaf avec une riche sélection de 9 pistes pour près de 43 minutes. Le groupe, gonflé à bloc, risque bien de jouer les lames de fond et d’entraîner un paquet de nouveaux fans sur son passage.

 

Note de Desert-Rock
   (8/10)

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