Herscher – Herscher


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(2015)

Rien de bien de neuf à Clermont Ferrand, on continue à pousser les chariots à la main. Et ça, ça vous démoralise un bonhomme. C’est des coups à faire une musique sombre, lancinante, presque rampante.
Heureusement que de temps en temps on voit un collègue se foutre un coup de pioche dans la gueule, là pour le coup on se marre et on se dandine, ça égaille la journée. En résulte des passages plus dansant, disons chantant plutôt. Certains y verraient un clin d’œil à Om et on ne pourrait pas le leur reprocher tant on pense à Al quand la basse se met à imiter la danse du serpent. Je vous rassure tout de suite, le groupe a bel et bien sa propre personnalité qu’on retrouve très rapidement et qui est beaucoup plus sombre et parfois proche du drone .
Question évolution, on découvre un nouvel instrument, de deux le groupe est passé à trois avec l’arrivé d’un clavier. On est donc maintenant face à un trio basse/batterie/synthé (et voix) .
Ce fameux clavier apporte pas mal en terme d’ambiance et de profondeur, le son d’ensemble déjà bien lourd et monolithique prend encore du poids et s’ils continuent dans cette voie, on va frôler l’obésité morbide…

La voix du chanteur, bien plus présente que par le passé rend le disque tellement plaisant, aérien et presque pop qu’on a envie de partir en pique nique et de tomber amoureux. Ça vous paraît crédible ? Non hein, normal. C’est pas du tout le cas, en fait la voix oscille entre incantation avec un timbre assez profond sur les passages typés Om (écoutez donc le début de «Old lands»), hurlement désabusé (toujours «Old lands») et enfin puissance et haine (distillé sur l’ensemble du disque).
Les morceaux étant assez long (entre 6 et 10 min), ces variations de chant et les différentes atmosphères instaurés rendent le voyage plus facile à encaisser. Imaginez des titres de 10 minutes ultra lourd d’un bout à l’autre, il faudrait dans ce cas là un sacré talent pour ne pas lasser l’auditeur .

Sur «Pétron» (passionné de botanique les gars?) la basse semble passée au papier de verre (gros grains !), ce qui lui permet un travail tout en finesse (hahaha), le synthé n’est pas loin derrière et tout le monde se fait plaisir à plomber l’ambiance. On retrouve la voix profonde et grave qui ajoute une touche onirique sur les plans les plus calme du morceau avant d’être à nouveau matraqués par la batterie qui enfonce le clou façon Neurosis à grand coup de toms et de cymbales.

Vous l’aurez compris, il s’agit d’un disque à multiple facette avec pour thème centrale la lourdeur et la noirceur. Pari réussi et l’album ne l’est pas moins.

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