Iota – Pentasomnia


Après une tentative d’écriture en 2018-2019, le projet avait subi une léthargie forcée. Le nouvel album de Iota, Pentasomnia aura donc dû attendre 5 ans pour voir le jour sous la houlette bienveillante de Small Stone Records. Le trio de Salt Lake City a une carte de visite bien chargée et cela explique sans doute pourquoi cet ensemble n’a à ce jour livré que deux galettes dont la présente rien que seize ans après la précédente! Pour autant malgré l’attente, le trio n’annonce pas plus de prétention que la fois précédente; une musique honnête par des gens honnêtes dit leur bio. On ne demanderait qu’à les croire, mais on va quand même dépasser les bornes du marketing pour en juger par nous même.

Plongeant dans l’univers de Pentasominia, on est dès le démarrage enveloppé d’une ambiance teintée de blues, qui accompagne l’auditeur vers des voyages psychédéliques d’un Iota dont les artworks rendent hommage à l’esthétique lysergique dès le premier regard. La guitare, jamais agressive mais toujours prête à s’aventurer dans des territoires épiques, comme en témoigne « The Returner », offre une expérience proche d’une jam session, avec ses solis , comme dans « The Witness » ou « The Time Keeper ». Cependant, au-delà de ces prouesses guitaristiques (Parfois un peu lourdes à digérer), c’est la basse qui donne réellement du corps à l’ensemble ( sans jamais pour autant venir totalement sur le devant de la scène), dépassant ainsi le simple rôle de la section rythmique pour apporter des nuances plus profondes à chaque morceau, soutenue habilement par une batterie qui structure définitivement l’ensemble.

Quant au style, bien que l’aspect psychédélique soit indéniable, il serait réducteur de le limiter à cette seule dimension. Après l’écoute de morceaux tels que « The Time Keeper », qui explore un répertoire plus vaste, et « The Great Dissolver », dont les harmonies oscillent entre le hard rock, (notamment à travers son solo) et une structure doom on se convainc aisément qu’il y a un peu plus derrière tout cela qu’une errance hallucinée. Le chant est particulièrement appréciable lorsque sur la dernière piste il est repris en chœur ce qui permet de quitter l’album avec une nette sensation de satisfaction.

Iota ne sort pas souvent du bois, à vrai dire on l’avait oublié et on le regretterait presque car de l’honnêteté il y en a indéniablement dans les idées développées au sein de Pentasomnia et il est à présent certain que ces idées sont également portées par d’honnêtes artisans.  Il n’y a plus qu’à espérer que l’emploi du temps de ces derniers leur offre la possibilité de se faire plus assidu dans la fréquentation de nos conduits auditifs, pardon mais 32 minutes tous les seize ans, c’est un peu chiche.

Note de Desert-Rock
   (7,5/10)

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