On avait quitté le sieur Garcia en 2017 avec « The Coyote Who Spoke In Tongues », album acoustique reprenant principalement les standards de Kyuss. Les fans inconditionnels de tout ce que touche le prince du desert rock avaient grandement apprécié mais pour d’autres, le manque de gros son faisait quelque peu défaut. Toujours est-il que John Garcia était attendu au tournant avec l’annonce de la sortie de cet album éponyme de John Garcia And The Band Of Gold. On ne fera pas durer le suspens plus longtemps pour les impatients : cet opus aurait pu naître sous la bannière Hermano, Unida ou autre, la plupart n’y auraient vu que du feu. Mais ce n’est finalement pas le plus important; John Garcia nous livre un superbe album, bien équilibré et surtout très prometteur pour les futurs lives. Garcia réalise ici ce qu’il sait faire de mieux et ce qu’il a toujours su faire: du Garcia. On n’en demandait pas plus.
Et pourtant, il y avait de quoi être sceptique au départ. Il suffit d’avoir déjà assisté à un concert de Vista Chino, Kyuss Lives, Unida, Hermano… pour prendre conscience que John Garcia aura toujours cette étiquette Kyuss placardée sur son front. Mais du haut de ses 48 ans, le chanteur démontre qu’il a plus d’un tour dans son sac. L’album commence fort avec « Space Vato », chanson instrumentale, très spatiale comme son nom l’indique. Une belle occasion pour Garcia de se faire désirer et surtout de présenter ses nouveaux acolytes.
John Garcia daigne enfin s’approcher du micro pour nous abreuver de son « Chicken Delight ». Du pur Garcia où l’Américain nous rappelle la puissance de sa voix. Les fans de Kyuss vont adorer. Les instruments font le boulot et de belle manière. La section rythmique assure le job sans en faire des caisses, laissant toute la place nécessaire à la guitare pour répondre aux vocalises du chanteur. Même constat élogieux avec « Kentucky II » et « My Everything » avec tout de même un bémol : on sent que les zicos auraient pu avoir un peu plus de place à certains moments. Un solo basse/batterie par-ci, une envolée du gratteux par-là… mais n’oublions pas que c’est bien le nom de John Garcia qui figure sur la pochette…
On change un peu de registre par la suite avec « Lillianna » qui nous renvoie plus vers l’époque Hermano. Plus de chœurs (toujours assurés par Garcia évidemment) et « Popcorn », qui reste simple mais bougrement efficace. Dans sa globalité, l’album est plutôt bien équilibré et laisse présager de très bonnes choses pour la tournée de John Garcia And The Band Of Gold.
La galette se termine avec « Softer Side », une ballade psyché où John Garcia prouve une nouvelle fois toute sa force et sa puissance vocale sur des rythmes lancinants, digne des meilleurs riffs de stoner rock.
Sans surprise, « John Garcia And The Band Of Gold » ne révolutionne pas le genre mais livre un très bon album, aussi bien musicalement que vocalement. Dès la première écoute, on sent que John Garcia a pris plaisir à enregistrer ces 11 titres et pour un mec de cette trempe et avec un tel passé, le match n’était pas gagné d’avance.
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