Empruntant à son homonyme Daniels son infographie noire et blanche reconnaissable entre milles, le sautillant Jack hexagonal annonce d’entrée de jeu qu’il ne boxe pas dans la catégorie des petits bras. Actif depuis deux-mille cinq, le groupe s’est cherché un bon moment en multipliant les changements de personnel puis s’est stabilisé sous forme de trio au bout de trois ans. La formule semblant convenir aux acteurs de cette aventure musicale, ils se sont rendus durant l’été deux-mille neuf au Stoke Sound Studio de Nantes pour graver les six compos alignées sur cet incroyable ‘Cows And Whisky’.
Composé de Julian Bells à la guitare et aux chants, de Manu Redhead à la basse ainsi que de Chris Dabrown à la batterie, le collectif nantais ne fait pas dans la dentelle, il burine sévère et ça la fait vraiment bien ! Influencé par le rock des années septante et le metal bien heavy, le rendu final devrait envoyer les fans de Down directement au nirvana sans passer par le start ! Le bois est envoyé dans les règles du tout grand art et je suis totalement conquis par ces trois rockers français qui nous proposent ici une bonne demi-heure de gros rock qui tache morceau caché compris.
Amis du rock burné du sud des Etats-Unis, cette plaque devrait vous intéresser avec ‘Dark Beginning’ qui sonne un peu comme la réponse à de ‘Ghost Along The Mississipi’. Je ne vais pas vous détailler par le menu les diverses plages de cette pépite tant je vous invite à sauter dessus. Néanmoins, je me dois de faire le docus sur trois titres qui m’ont laissé sans voix. On débute avec ‘Angel’s Motel’ qui débute comme un bon gros brûlot dopé à la testostérone sur lequel le groupe fonce bille en tête avant de se laisser aller à des soli assassins pour terminer en ralentissant le tempo, mais en conservant une énorme paire de couilles ! Ensuite, il convient de passer à un rythme un peu plus frénétique avec ‘Blow’ qui tape dans le lourd avec un refrain ralenti et bigrement efficace dans un registre heavy sans pour autant s’aventurer dans le bourrin de chez bourrin.
Pour finir, il convient de m’exprimer à propos de ‘Smoke The Clouds’. Troisième compo à débouler lorsqu’on déroule normalement la galette de Loire-Atlantique, elle débute lentement sur un gros murs de gratte qui n’est pas sans me rappeler Sparzanza (époque ‘Into The Sewers’ car je n’ai pas écouté leur dernière sortie dans le détail) ; elle manquerait presque de pêche si le riff n’était pas à ce point réussi et surtout si les chants et la rythmique n’apportaient pas cette dimension de puissance sonore qui, à la bannière d’un bulldozer, nous écrase sous leurs décibels. La virtuosité du groupe lui permet de se flirter avec la ballade en lâchant la pression pour ensuite mieux resserrer l’étreinte à grands coups de riffs plombés. Je suis sur le cul à chaque écoute !
Vivement la suite qu’on s’en retape une bonne rasade !
Contact:
http://www.myspace.com/jumpingjackgroup
chris
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