Kaleidobolt – The Zenith Cracks


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On ne pourra pas dire que les finlandais de Kaleidobolt rechignent à la tâche. Au rythme d’une sortie par an chez Pink Tank Records, le trio actif depuis 2014 s’est même déjà fendu d’un live avant que son premier album éponyme ne sorte. Au vu de la qualité de ce dernier, on ne pouvait légitimement espérer que du bon.

Et effectivement, sur ce « The Zenith Cracks », le ton est donné d’emblée, le court jam introductif au solo endiablé qui pourrait très bien ne jamais se terminer va poser les bases d’un niveau de composition plutôt élevé.

Définitivement encré dans les 70’s, « Murderous Way » déboule ensuite et confirme cette sensation instantanément. Car Kaleidobolt aime être taquin et truffe sa musique de breaks aussi efficaces qu’inattendus. Comme par exemple sur le très bon »Inbred », qui monte en puissance avant de balancer un riff bien lourd puis un couplet jazzy. Pas un hasard s’ils s’embarquent en tournée avec un certain Radio Moscow…

Tout cela est également d’une technicité instrumentale impressionnante mais décidément, un vrai bon chanteur s’avère être une denrée rare. Pénurie ou volonté d’épurer son line-up, un frontman digne de ce nom semble être devenu une espèce en voie de disparition. Pas vraiment d’exception à la règle, mais ici le timbre parfois forcé et donc limite est joliment rattrapé par de bonnes idées, on se surprend même à penser à Jim Morrison sur certains des passages les plus moelleux.

Le bassiste, assez étrangement placé tout à gauche dans le mix, à l’opposé de son comparse à la six-corde, se laisse aller à quelques incartades claviéristiques, avec des nappes d’orgue disséminées ça et là, un soupçon de piano ou encore du Theremin, instrument hautement invraisemblable portant le pseudo de son inventeur.

L’album s’écoute vraiment bien dans son intégralité, sans ennui, avec sa petite interlude latino inattendue, son solo de batterie au milieu de « City of the Sun » pas forcément anachronique et une production clairement à la hauteur.

Tradition oblige, on garde bien sûr le meilleur pour la fin avec les dix minutes de « Spoil » qui n’en est pas vraiment un, les brougres ayant toujours un brin de surprises sous le pied. On a droit au morceau de clôture idéal, posé, lancinant, bluesy et furieux qui finit sur le ralentissement qui va bien.

Bon, maintenant il va nous falloir avoir confirmation de ces qualités sur planches vibrantes, et ce le plus rapidement possible, sachant que l’indice de confiance à ce propos est plutôt élevé… Le prochain dans un an ?

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