Le trio US ne m’avait jamais réellement impressionné côté album live. Certes le dvd capturé lors de leur grand retour m’avait bien fait kiffer, mais au rayon audio je restais, comme tant d’autres, sur ma faim. Je me rabiboche sur le coup avec ce groupe génial dont deux productions live sortent simultanément : cette production et le ‘Live In Brussel’ dont la chronique figure aussi dans ces pages.
Nos potes italiens sortent ce live uniquement en vinyle et avec la manière s’il vous plait : une série du noir usuel pour ce format et une autre colorée en rouge ! Les collectionneurs peuvent bondir au ciel ! La spécificité de cet objet demeure dans le formatage des pistes à savoir une piste ‘One’ – qui n’a rien à voir avec le titre ‘One’ ni de Metallica ni de Karma To Burn d’ailleurs – et une piste ‘Two’ soit la face A et la face B sans coupure aucune. Envoyé d’un coup d’un seul soit de la même manière que le groupe balance ses shows. Pas de césure entre les pistes qui, à dix secondes près, totalisent le même temps : vingt-cinq minutes et des poussières de stoner rock instrumental du meilleur tonneau.
Techniquement cohérent, ce live a été capturé lors d’une énième incursion en terres européennes le vingt-six avril deux-mille-douze au Sidro Club de Savignano sul Rubicone dans le nord de l’Italie. Soit dans le lieu où le label Go Down a élu domicile. Bien qu’enregistré avant l’aventure belge, en sortant après coup, il s’agit de la seconde plaque avec le remplaçant de Rob Oswald : Evan Devine et il faut dire que la production a mis le paquet pour que l’on entende le nouveau résident de KTB. Contrairement à celui que nous qualifierons de l’autre live, nous entendons clairement les cymbales tout au long des deux faces. Ce petit plus au niveau du mastering nous rapproche du son de nos lascars sur scène y compris depuis l’arrivée du petit dernier qui se défend plutôt bien le bougre ! Cette galette arrive à brûle-pourpoint pour rabattre le caquet à certains sceptiques (qui feraient bien de prendre un antiseptique).
Les compositions inclues dans les deux plages tapent dans le registre usuel que Karma To Burn déploie lors de ses prestations scéniques toujours remarquables. Ca file frénétiquement en envoyant le gros bois pour se conclure en feu d’artifice sur un ‘Twenty’ trépidant qui ravit les inconditionnels dont je fais partie.
La qualité sonore restitue à merveille ce que ces zozos balancent sur scène : c’est carré, ça fait danser la nuque, on entend parfois le public répondre aux quelques échanges provoqués par le guitariste et ça sait être subtil au niveau des arrangements. Une bonne sortie dans le registre enregistrement public pour ce trio loin d’être un débutant de la scène stoner.
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