En cette période de confinement, nous avons tous besoin de nous évader un petit peu. Et comme par hasard, les américains de King Buffalo sont de retour avec Dead Star, un nouvel EP fait pour élargir les murs de nos salons et de nos esprits. Pour ceux qui auront la chance de les découvrir avec Dead Star, King Buffalo c’est d’abord un couple batterie/basse au groove hypnotisant. C’est par-dessus une guitare aussi psychédélique que lourde amenant des soli peut variés mais toujours bien ficelés. Et pour compléter cela, nous avons la somptueuse et multiforme voix de Sean McVay.
On retrouve dès l’ouverture de ce nouvel EP le morceau “Red Star pt.1/pt.2” et ses 16 minutes (morceau le plus long du groupe, c’est à noter). Le titre est parfaitement maîtrisé par le groupe avec une première partie au groove puissant et psychédélique puis une seconde partie beaucoup plus énergique dans les riffs. Le chant peu présent se fait envoutant et nous plonge un peu plus dans l’univers des américains. On pense tout d’abord aux ambiances de Om notamment sur la première partie du morceau, mais un élément vient très vite faire penser à Samsara Blues Experiment… le synthéthiseur !
King Buffalo aime expérimenter autour de sa base psych rock/rock progressif et sur Dead Star leur son s’est fortement fait influencer par cet instrument. Plus ou moins mis en valeur, il est présent sur chaque piste pour apporter une épaisseur supplémentaire aux mélodies ou pour distiller une ambiance spatiale propre au synthé. Le groupe pousse l’expérimentation jusqu’à proposer sur “Ecliptic” un trip futuriste façon John Carpenter où le synthé vient prendre toute la place sur le reste. l’interlude est court mais le voyage est marquant et se poursuit sur “Eta Carinae” qui fait danser les étoiles sur fond de riffs sabbathiens. L’EP est aussi ponctué par deux autres interludes plus acoustiques, portées par les harmonies guitare-voix qu’affectionne particulièrement le groupe.
Tout comme Repeater sorti en 2016, Dead Star reste un bon EP en proposant des instants de grâce propre au groupe (“Red Star pt.1/pt.2” ou “Dead Star”). On peut préférer le format album de King Buffalo, car plus complet et permettant de plonger plus loin dans l’univers du groupe. Mais le format EP leur donne une liberté permettant de les observer sous un angle différent. A voir donc si on retrouve du Dead Star sur la prochaine sortie du groupe, mais en attendant, restons dans notre fusée pour profiter de leur musique.
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magnifique