Kitchen Witch – Kitchen Witch


L’Australie n’accueille pas que des sales bestioles prêtes à vous tuer en un quart de seconde. La scène stoner – kangourou n’est pas orpheline de représentants du genre comme Wolfmother, Budd ou encore Child. Cette fois-ci, on quitte la côte est pour découvrir Kitchen Witch dans les bas-fonds d’Adélaïde, et ça vaut le détour.

Le groupe ne révolutionne pas le genre, on ne lui en demande pas tant, mais apporte sa petite touche personnelle avec son mélange de stoner et de rock seventies. La chanteuse Georgie Cosson nous envoute dès les premières vocalises et nous fait profiter d’une large palette de ses possibilités. Elle aurait même pu être la fille de John Garcia et Janis Joplin si ces deux-là avaient fricoté ensemble. C’est peu dire.

Kitchen Witch est allé chercher sa matière première dans toutes les époques du rock, pour notre plus grand plaisir, même si le quatuor semble parfois, au fil de l’écoute de ce premier opus, s’égarer dans toutes ses influences… On regrette que la fin de l’album soit un peu molle, ce qui dénote avec l’énergie de départ. L’avant dernier morceau, « Don’t waste your time », sans être mauvais, s’éloigne trop de la trame principale. Pour le finale, on aurait également préféré terminer un peu plus fort que ce « O Lord » où la chanteuse se contente de quelques vocalises sur fond de chant religieux.

Le groupe a néanmoins le mérite de dévoiler nombreux de ses talents, utilisant stratégiquement les capacités vocales de leur chanteuse et cette rythmique tellement précise qu’on l’oublierait presque. Les amateurs de Vodun, Blues Pills et Holy Grove apprécieront.

La section rythmique justement, accompagne intelligemment cette voix qui sait aussi se mettre en retrait pour laisser la basse et la batterie jouer leur rôle de cogneurs comme sur l’excellent « Third eye ». La guitare fuzzy jongle entre les riffs gras, efficaces, et les solos envoûtants. Là encore, la six cordes ne se contente pas d’un son unique sur les huit titres que compte l’album. Elle va piocher tantôt dans le blues, tantôt dans le rock pur, allant même jusqu’à franchir les frontières du doom. Certains se sentiront déstabilisés.

Bon, on ne va pas se mentir, l’intérêt de ce premier album de Kitchen Witch et du groupe en lui-même reste les envolées de la crooneuse Georgie Cosson. Mais ce n’est pas le seul. La bande d’Adélaïde nous emmène voyager sur un large spectre désert – rock pendant plus de quarante minutes.

Le résultat est en tout cas accessible et efficace, en toute circonstance. Ce premier album est un avertissement et ceux qui seront pris dans les filets de Kitchen Witch attendront la suite avec impatience. Nous aussi.

Note de Desert-Rock
   (7/10)

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