L-Dopa – Ecce Pachyderme


(2007)

Formé au début du millénaire sur les cendres encore ardentes du projet expérimental Nexus, le quatuor français avait déjà commis ‘Mademoiselle Al’Dente’ en deux-mille-quatre et a déjà bien écumé les scènes françaises rock. C’est sous la houlette d’Edouard Bonan que la bande s’est retrouvée au Nosfell pour mettre en boîte leur second long format ‘Pachyderme Garage’. Ce disque sortira en automne deux-mille-sept sur Commotion Music et attendant c’est son petit frère ‘Ecce Pachyderme’ qui occupe le terrain.
Articulé autour de cinq compositions originales dans tous les sens du terme, cet aperçu de ce que la formation distille comme rock n’est pas un disque de stoner a proprement parlé. N’empêche que, même si certains puristes pourraient s’arracher le duvet qui orne le sommet de leur crâne, ces lascars sont suffisamment proche de la scène pour ouvrir Brant Bjork à Paris et comme ils évoluent dans un registre à quelques encablures de certaines formations dites limites (qui a dit QOTSA ?) je vais vous en parler un peu.
Débutant sur l’impeccable ‘27’ aux forts relents de ce qu’offre la bande à Josh ou les Suisses de Witch Of Voodoo cet aperçu de leur album à venir commence très fort. Le rythme endiablé sans être violent est d’une efficacité redoutable et les incursions de piano lui donnent un rendu des plus agréables. On pourrait presque écouter ce titre en société sans passer pour de gros lourds. Avec ‘Dirty Little Pretty Scary Thing’ on passe dans un trend un peu plus expérimental. Cette plage groove en diable et le chant presque grandiloquent se marie bien avec les rythmiques syncopées qui lui servent de trame. Perso, ça me plaît plutôt pas mal alors je continue l’exploration de ce que des types de l’American School Of Modern Music peuvent fomenter avec leurs petits camarades. Avec ‘Ultra Pop’, on rejoint la galaxie du grand rouquin avec une touche progressive au rendu presque Klezmer avec ses cordes hurlantes. La basse à la limite du funky enveloppe le tout et lui donne un côté assez unique ; ce côté qui fait que ce groupe n’est pas étiquetable comme l’est un fromage dans un hypermarché.
Suit ‘Dipsomania’ le morceau le plus éloigné de la galaxie stoner et pourtant celui à qui va ma préférence. Fichtrement bien foutue, cette composition sur laquelle on retrouve la touche dissonante d’’Ultra Pop’ à des faux airs de dEUS sans cloner les Belges pour un sous et son refrain se pose avec brio dans une architecture des plus réussies. On arrive au bout de cet en-cas avec ‘Sunday Morning’ qui frise le mélo avec une voix presque pleurnicharde qui se pose sur une mélodie un peu doucereuse à mon goût.
Au final, ce groupe rejetant les étiquettes s’en sort à merveille dans le périlleux exercice de style qu’il s’est imposé pour ne ressembler surtout à personne. C’est quand vous voulez les gars que vous balancez la suite !

www.myspace.com/flyingrats

Chris

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