En 2014, sous les brumes matinales de Börlange en Suède, naissait Laser Dracul. Le trio se connaissait depuis les années 90, chacun évoluant sur son propre sentier, mais patienta jusqu’à l’alignement des astres prévu pour 2016. De là, un premier EP de quatre titres intitulé Laser Dracul sortait sous le label Van Records. Quatre ans plus tard, soit le 25 septembre 2020, le label Majestic Mountain reprend la main et offre au groupe de produire leur premier album complet. Une galette sinistre de six pistes du doux nom d’Hagridden.
Ensemble, les gars proposent un mélange de lourd doom et d’un stoner dark et heavy. Michael Brander, armé d’une basse tantôt bourdonnante tantôt rugissante, déploie un chant monocorde et litanique, évoquant par moment celui de Candlemass. De son côté, Henrik Östensson habille les morceaux de ses motifs lents et traînants tandis qu’à la guitare, Lars Bergfäl fait hocher les têtes à des fréquences rien de moins bas, « Now you see » en étant l’exemple le plus probant.
Dans l’ensemble, Lasert Dracul ne réinvente pas un style. C’est lancinant, incantatoire, puissant et sans conteste très bien réalisé, mais sans rien apporter de plus que les voisins de palier. Parfait donc pour les fans du genre qui n’hésiteront pas à retourner se servir après la première écoute, se délectant des clins d’œil (bien qu’éculés) à Black Sabbath ou encore Pentagram. Un style empreint d’une estampe vintage, transpirant la superstition et qui si on lui laisse le temps d’évoluer promet d’offrir les éléments que son jeune âge dissimule encore.
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