Enfin !! Oui, enfin je peux écrire une chronique du nouvel album de Loading Data !
Car il est là, le tant espéré successeur de Frenchman Nevada nous arrive en cette année 2007 et on peut dire qu’il se sera fait attendre. Tant de choses se sont passées pour le groupe ces dernières années que l’on se demande vraiment à quoi va ressembler ce nouvel opus. Changement de line-up, recherche de label et que sais-je encore, autant de galères qui en auraient découragé plus d’un. Mais Lo Data, n’est pas homme à se laisser abattre et toutes ces galères, toutes ces critiques reçues au fil du temps sont balayées d’un revers de la main car Rodeo Ghettoblaster est bon, vachement bon, excellent même.
Fraichement signé sur le label argentin OUI OUI RECORDS (ce qui montre bien le malaise pour le stoner en France), le groupe nous offre donc un album puissant, très riche et hautement recommandable, un « must have » comme disent nos amis insulaires. Alarm Me entame le tout de brillante manière. Un bon riff, une basse qui l’accompagne parfaitement et une batterie très dynamique. Cela donne le ton de tout l’album. On sent d’entrée que ça a été travaillé autant avec envie qu’avec professionnalisme. Les arrangements sont particulièrement soignés (Daddy’O par exemple mais je peux citer chaque titre), les rythmes sont différents d’un titre à l’autre et cette diversité fait de cet album un melting-pot des plus réussis, chose à mon avis très difficile à obtenir.
Des titres comme Name It (assez lent et lourd) et Voodoo (rock’n roll mec !) bien que radicalement différents s’enchaînent sans choquer l’oreille et débouche sur un Nakat’s Drive In des plus punk pour revenir sur un rythme des plus bizarre ensuite. Bref, ne cherchez pas ici un disque de metal, de punk, de stoner, de folk ou toutes autres catégories musicales affiliées au rock, Rodeo Ghettoblaster est tout à la fois. Le groupe a su digérer les influences que certains leur reprochaient sur Frenchman Nevada pour se forger sa propre identité musicale. Je vois déjà les grincheux pointer leur nez pour y voir ici ou là des trucs influencés par machin bidule ou barbatruc. Tant pis pour eux, ils passeront à côté de l’une des meilleures productions de cette année. Quand aux autres, non seulement ils écouteront d’une oreille attentive ce skeud, mais ils l’achèteront et se déplaceront en masse pour les voir jouer en concert car en plus, ils savent jouer.
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