Et voilà, à peine arrivé dans l’équipe fort accueillante de Desert-Rock que je fais déjà des infidélités au stoner pur et dur pour vous parler du premier disque à me foutre une claque en 2006. Un disque de space-rock halluciné, hallucinant, que l’on doit à 4 petits jeunes de Corralitos, Californie qui ont tout compris et surtout tout assimilé au rock et non dénués d’humour, comme l’indique leur myspace où ils postèrent une précédente chronique de ma part de cet album, déjà pas très claire et qui prit une toute autre dimension une fois web traduite en anglais, devenant aussi psychédélique que leur musique (c’était l’instant j’me la pète).
Ces gars aiment jammer et cela s’entend sans peine à l’écoute de ces quatre titres qui frôlent souvent la dizaine de minutes quand ils ne la dépassent pas allègrement (l’épique et tumultueuse seconde partie de dragon of the deep). Ces longs morceaux à la progression mouvementée sont un voyage forcé sans invitation dans les méandres barrés d’un space-rock déjanté, où se côtoient Hawkwind, Sleep, Dead Meadow et toute la clique de camés qui peuvent officier dans le genre.
On a beau croire à une accalmie le temps de ‘The Outer Rim’, interlude qui emprunte aux sonorités orientales si cher au genre, il s’agit d’une simple escale avant le grand saut dans l’inconnu et les deux parties d’une demi-heure qu’est le dyptique ‘Dragon des profondeurs’. Totalement épique, cette chevauchée fantastique aux relents acides commence sournoisement pour finir en apothéose, une orgie de sons et de rythmes tribaux.
Véritable carrousel sonique, Mammatus ouvre une faille temporelle entre les chantres psychédéliques de l’age d’or du rock sous LSD et les pointures stoner des dernières années. La révélation de 2006, à suivre de très près désormais.
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