Miss Lava – Under A Black Sun


Quatre doit être un chiffre magique pour Miss Lava. Quatre comme le nombre de musiciens autour de leur nouvelle galette Under A Black Sun; Quatre comme le nombre d’années qui nous sépare de leur avant dernière production et quasiment ce qui séparait celle-ci de l’antépénultième. Miss Lava, pour ceux qui auraient raté quelques épisodes et nos chroniques précédentes s’inscrit dans la pure tradition stoner et délivre depuis 2006 un son léché aux influences variées et évidentes. Rien donc qui ne nous ait incité à passer notre tour pour cette nouvelle sortie encore une fois signée chez Small Stone Records (pourquoi changer de crémerie quand l’artisan est honnête n’est-ce pas?)

Entre King Buffalo et Elephant Tree (Moins massif hein, il ne faut quand même pas déconner!) l’album Under A Black Sun est d’une linéarité remarquable, il fait la part belle aux riffs bien sentis mais se finit néanmoins avec I Drown qui conclut l’album bien trop abruptement en coupant tous les potards après 52 minutes. ce reproche est-il la seule ombre ombre au tableau de cette production? Peut-être pas.

On pourra esquisser une moue face à un album qui ne propose pas une paire de pistes bangers qui l’inscriraient immédiatement au panthéon du stoner. Cependant ce n’est pas parce qu’on relève ces défauts que le disque ne figurera pas en bonne place des productions de cette année déjà bien entamée. D’ailleurs pourquoi mettre la barre plus haut? Avec cet opus on tient quelque chose et il ne faut pas plus de quelques minutes pour s’en convaincre. Visez un peu:

On retrouve dans Under a Black Sun le sens de la mélodie de Miss Lava. La présence de chaque instrument est équilibrée et la production léchée comme à l’accoutumée soutient l’ensemble à la perfection.

A peine démarrée, “Evil Eye of A Witch” vient frapper l’auditeur pleine face avec son intro boxée. Une fois ce dernier a terre, chaque mesure vient joyeusement le piétiner. La profondeur psychédélique “Woe Warrior” n’oublie pas d’être également massive comme un trou noir. . Lancer la lecture de Under A Black Sun c’est passer d’une émotion à l’autre.

Viens donc cher lecteur faire un tour du côté de “The Bends” avec sa gratte entre deux saturations. Ça joue rock n roll au possible hein? et en plus ca poutre dès l’ouverture! Le souffle épique et fuzzé des symétriques “Blue Sky On Mars” et “Under A black Sun” te font penser à un bagarreur de camion? Rien d’étonnant, nous l’avions déjà perçu lors de la sortie de leur précédente plaque Doom Machine. Bien sûr d’autres références il y en a; que ce soit dans l’approche grunge d’un “Chaos Train” ou dans la doomesque “Fear In Overdrive” qui complètent le panel déjà évoqué plus haut.

Le constat est là, Miss Lava ne se repose pas sur ses lauriers et a intégré plus d’un code dans ses compos ce qui conforte nos analysés passées. Under A Black Sun est une parfaite synthèse qui ravira plus d’un auditeur du monde desert rock et ce quel que soit les auspices sous lesquels il place ses préférences. Il les ravira d’autant plus qu’au lieu d’un melting pot de copies fadasses, le quartette arrive à transporter son auditeur dans un univers qui lui est propre. Il parviendra même à lui soulever l’envie de reprendre encore et encore l’écoute de cette œuvre densément fournie. Allez, je sais pas pour vous mais moi j’y retourne…

Note de Desert-Rock
   (8/10)

Note des visiteurs
   (8/10 - 1 vote)

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