Monkey 3 – Astra Symmetry


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Chantre du stoner psychédélique, actif depuis l’aube des années 2000, Monkey 3 fait partie des historiques de la scène Européenne sous le haut patronage de Colour Haze, quelque part entre My Sleeping Karma et Glowsun en somme. Et ce n’est pas un hasard si les suisses, habitués à changer de labels à chaque publication (Buzzville, Stickman, Spinning Goblin – déjà une émanation de Napalm records) ont  trouvé refuge confortablement chez la maison-mère Napalm, terre d’accueil de leurs cousins germains et français suscités. Avec une précision d’horloger (suisse évidemment), Monkey 3 a pris l’habitude de nous gratifier d’un nouvel album tous les trois ans*, ainsi sort cette année le successeur attendu du passionnant The 5th Sun (2013 donc). Le nom de cette nouvelle offrande, Astra Symmetry, ainsi que sa splendide pochette nous invite, une fois n’est pas coutume, à une longue traversée.

Car la musique de Monkey 3 a toujours eu en elle quelque chose de céleste. Porté par un clavier aux nappes cosmiques, traversé par des thèmes spatiaux, le son du groupe nous force à quitter la terre. Il y a bien sûr une vraie obsession pour Pink Floyd derrière tout ça, s’il en fallait une preuve, « Seeds » nous revient de l’espace comme un lointain écho au « Fearless » du Floyd sur Meddle. Mais il n’y a pas que ça, comme l’indique le rythme menaçant de « Crossroads » ou « Dead Planet’s Eyes » aux sonorités orientales, voyant Tony Jelencovic se proposer une nouvelle fois en guest vocal (Après la reprise de « Kashmir » sur l’EP Undercover). Car, à l’instar de l’excellent album de Blaak Heat paru un peu plus tôt cette année, Monkey 3 a pris le parti de mêler l’orient aux distorsions occidentales, pont nécessaire entre deux musiques ayant pour point commun la notion de transe. Le single « Abyss » est un très bel exemple de ce mariage réussi et passionnant. Que les puristes se rassurent quelques plages de cet album (« Moon », « Arch ») convoquent tout de même ce qui, historiquement, a fait le sel de Monkey3, et permet de garder une certaines cohérence avec le reste de la discographie du groupe. Gageons tout de même que ce disque apportera quelques perles supplémentaires aux lives du groupe, car c’est bien là que se doit de finir le voyage, finalement.

 

Point vinyle :

Napalm Records propose l’objet en 3 versions : 200 exemplaires en gold, 300 en transparent plus une version noire classique.

 

* les plus observateurs d’entre vous répliqueront en précisant qu’il ne s’est passé « que » deux ans entre Undercover et Beyond The Black Sky mais n’est-on pas finalement toujours plus pressé lorsque l’on sort d’un EP ?

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