Planet Of Zeus – Faith In Physics


 

Après un  Loyal To The Pack qualifié par beaucoup d’auditeurs de mollasson pour ne pas dire mou du cul et pas forcément en phase avec les attentes du public, voici revenu Planet of Zeus qui ce coup-ci fait dans le scientifique en titrant son effort Faith In Physics. Alors si rien ne s’est perdu ni créé et que tout s’est transformé, que donne cette nouvelle plaque et faut-il garder foi en Zeus?

Avec des titres un peu sans histoires et malgré un « Gazoline » d’ouverture plein de promesses, on tombe vite sur « Revolution Cookbook » qui cherche à brailler avec une pellicule d’enrobé de voirie bien crasseuse posée sur la voix ; autant dire que la puissance n’y est pas. Des riffs accrocheurs, des intros faites pour la radio, le constat est valable pour « Revolution Cookbook » comme pour « All These Happy People » ou autres « Man Vs Gold ». Ça tourne vite au lascif pour ne pas dire au lancinant.

Pourtant il y a parfois de bons morceaux, comme dans les yaourts aux fruits, à l’image de « The Great Liar », scandé et arrangé comme un refrain de chez Dust Lovers est bien roulé. Je souligne une réussite toute particulière sur « King Of The Circus » qui met en scène un morceau entre légèreté et saine agressivité. Il repose sur une rythmique blues qui parachève le job et permet à la basse de se qualifier dans une débauche de gammes toutes en efficacité sur les quelques saillies qui lui sont réservées.

La composition de Faith In Physics, je m’en aperçois, m’aurait peut-être séduit il y a de cela quelques années alors que je souillais le miroir de la salle de bain du jus gras de mes comédons, mais à présent c’est plus difficile. Le swing facile de bon nombre des morceaux jongle avec 3 ou 4 accords suffisamment bien agencés pour faire illusion. L’écriture va parfois taper dans le crescendo, à l’instar de « Your Song », mais pour retomber bien vite, voire ne pas du tout prendre l’auditeur désabusé que je suis.

Me passer cette plaque aura été une audition douloureuse, en particulier sur « On Parole » et ses accents pops qui m’ont donné envie de passer à autre chose et vite. J’ai compris que j’ai perdu quelque chose en route, je ne suis plus dans la case, ça y est, c’est la crise de la quarantaine, c’est de là que vient la douleur!

Je ne vais pas être une peau de vache tout de même, je perçois que dans cette plaque il y a un potentiel défouloir live qui se cache. En effet, avec une construction différente et quelques réglages plus puissants, les titres pourraient très bien garantir une chouette soirée amplifiée, sans recherche autre que l’abondance de sudation.

Le bilan des courses, est que j’ai eu du mal à rentrer dans cet album et j’ai carrément échoué à me l’approprier. Faith In Physics contient tous les ingrédients pour produire la réaction recherchée. En cela oui, Planet Of Zeus n’a rien perdu en route mais n’a rien vraiment créé non plus. La transformation du groupe l’emmène vers autre chose que le Stoner, c’est clair. Gageons alors que Faith In Physic trouvera un public parmi les plus bienveillants d’entre nous et les moins regardants quant aux ramifications possibles de la chapelle Stoner Rock.

 

Note de Desert-Rock
   (6/10)

Note des visiteurs
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