Pratiquant un style à mi-chemin entre le stoner bien propret des formations US, le rock’n’roll empreint de punkitude de certains groupes scandinaves et le hard rock traditionnel européen, le quatuor lillois nous propose un nouvel album six titres où tout est dit au bout de vingt minutes. Dans une formation très classique pour ce genre de style, c’est Bob qui se colle aux chants ainsi qu’à la six-cordes tout comme Nico, Bertrand est à la batterie et Mr Poule à la basse. Actif depuis deux-mille-trois, le groupe écume les clubs du nord depuis ses débuts et a même tapé l’incruste à la Fête de l’Humanité en deux-mille-sept.
Déjà auteurs du sept-titres ‘Fuzz You’, les Lillois se sont enfermés au Red Studio de Douai avec Cédric Jouginaux pour enregistrer ces nouvelles compositions qui furent mixées au même endroit par Olivier Anicaux. Loin d’être un énième clone des groupes qui naviguent dans le sillage des Hellacopters et autres Gluecifer, Poncharello développe son propre style très rock savamment mâtiné de bon vieux fuzz des familles sur certaines compositions.
On entre dans le vif du sujet de cette plaque avec ‘Tune In’ un brûlot de rock traditionnel presque mené pieds au plancher dans un style assez léger qui ratisse assez large au niveau des influences. Le second titre, ‘Drugs’ attaque bille en tête avec un bon plan fuzz de base lent et péchu ; on évolue pas loin des Truckfighters ou de Dozer avec les accords plaqués fougueusement durant le refrain qui s’insère entre des couplets bien débridés dans la plus pure tradition du heavy rock. Suit ‘I Got Da Blues’ qui excède à peine deux minutes ; ce morceau au riff ramonisant sonne très seventies avec ses gros roulements de tambours et ses guitares criardes et nous ne sommes pas loin de leurs compatriotes de Zoé. On rétrograde au niveau du tempo avec ‘Laser Gun’ qui attaque sur un riff fuzz qui groove bien. Cette plage, à qui va ma préférence, se rapproche des univers explorés par QOTSA ou Fu Manchu avec sa base simple et efficace qui dépote bien ainsi que ses envolées catchy assénées par des guitares juste overdrivées comme il faut et sa basse hypnotique. Exit le stoner et ses sous-genres avec ‘Remember You’ qui est un peu le résultat d’une collaboration entre Motörhead et Little Richard ; ça se rapproche donc des Ramones y compris au niveau du timing. Cette galette s’achève avec le très abouti ‘Kidney Thieves’ à la rythmique plombée et au rythme ralenti qui se trouve à nouveau dans un registre proche de la scène fuzz du nord de l’Europe.
Une bonne bouffée d’air frais !
Contact:
www.poncharello.com
www.myspace.com/poncharellorocks
chris
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