Rescue Rangers – Guitars And Dust Dancing


(2008)

C’est sur le forum de Desert-Rock.com que les Rescue Rangers avaient attiré notre attention en nous balançant un post signalant qu’ils étaient la première formation périssable puisqu’ils allaient se saborder après quelques gigs dans l’Hexagone vu que leur chanteur allait faire ses valises pour les grands espaces canadiens. Ces trois lascars avaient par la suite gravé dans le sillon un excellent premier jet en deux-mille-cinq avant de récidiver deux ans plus tard avec un second maxi au tirage confidentiel dont certaines pistes allaient être utilisées pour la plaque qui tourne aujourd’hui sur mon labtop.
Ce premier long format contient dix pistes que Christophe à la basse et Pierre à la batterie ont mis en boîte avec leur compère Pascal qui fit pour la bonne cause quelques traversées de la flaque qui nous sépare du Canada. Une longue gestation s’avéra nécessaire pour obtenir un produit fini des enregistrements effectués au studio Virus Prod et masterisées dans la Grande Pomme au West West Side Music studio d’Alan Douches qui vit défiler – excusez du peu – Hatebreed, Mastodon et Sepultura.
Avec cette production, ces rockeurs touche-à-tout nous emmènent durant trois quart d’heure faire un tour dans leur univers musical empreint de fuzz très traditionnel qui s’inspire des grosses pointures de la scène US ainsi que d’influences plus traditionnelles à mettre au crédit des formations légendaires de Seattle et de ses environs. Toujours aussi efficace, les Rescue Rangers, alignent les compos les unes après les autres avec une aisance incroyable en gardant un cap fuzz, mais en s’interdisant aucune incartade à la base musicale qui est la leur. On passe de titres fuzz rapides proche de l’univers de Fu Manchu ou de Truckfighters avec ‘Sounds Of the Katana’ ou ‘Spear’ – qui est une tuerie – à des choses nettement plus lourde comme ‘Hassan Sabbah’ qui lorgne vers Soundgarden puis on s’égare en terres plus aériennes avec ‘In Cathedrallica’ et son rendu proche d’Isis ou le titre éponyme avec sa touche bien desert-rock avant de retaper dans le dur dans le trend de Glasspack sur ‘Black As Bastet’.
Le spectre ou presque du stoner le plus abordable est représenté dans cet album qui demeure très cohérent en évitant soigneusement de devenir monotone. Encore une fois je suis bluffé par le savoir-faire de ce groupe composé de musiciens déjà aguerris qui avaient créé cette structure pour le plaisir de jouer ensemble sans tirer des plans de carrière sur la comète. La réalité est toujours aussi mal foutue dans ce satané en monde et en France particulièrement puisque vous pouvez vous procurer les plages de cette sortie en téléchargement et devrez encore attendre pour qu’une structure nationale voir internationale s’aventure dans le monde assez hermétique du stoner pour sortir des perles de ce calibre réalisées par des vrais passionnés bourrés de talents !

www.myspace.com/rangersdurisque

chris

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