Revoilà les affreux sales de Rite. Les finlandais, signature fidèle de nos bien-aimés frenchies de Longfellow Deeds, déboulent une nouvelle fois avec une galette rageuse, sanguinolente.
Un deuxième album rempli de brûlots incandescents, qui porte son nom comme un vieux hardos des années 90 sa veste à patches “Scorpions”. “Hobo Metall”, donc ça ne veut rien dire en soit, mais l’essentiel est dit, un peu comme cette pochette superbement appropriée – c’est l’effet Rite : vous enfournez le skeud, et c’est “la prise de l’ours” au catch, vous êtes immobilisés, pris au piège, obligés de vous rendre. Ben je me suis fait avoir, tout pareil. Comme un bleu.Faut dire qu’un vieux fan de metal sommeille en moi, et que mes bas instincts ne demandent qu’à être ravivés de temps en temps, et Rite le fait très bien, avec un son de gratte que l’on rapprocherait plus volontiers de Meshuggah que de Kyuss, et des vocaux plus proches d’un John Bush (Anthrax) hardcore-metalleux que d’un Scott Hill ou un John Garcia.
Alors au final, on ne va pas en faire des tonnes non plus, les fans de volutes psychédéliques et de riffs doomesques balancés à 2 à l’heure vont vomir leurs tripes en dansant la gigue : Rite bastonne, tout ceci est très metal, et les fans de Mastodon ou de High On Fire y trouveront matière à headbanguer dans la joie et la bonne humeur, assurément.Les autres passeront leur chemin, je le crains. Ils rateront quand même une galette jouissive, bien gaulée, dotée d’un son de folie. Un “petit” groupe qui a tout pour se mesurer aux chantres du metal “extrême”.
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