Du Fuzz au Garage en passant par le doom psyché le trio de Brooklyn, River Cult, a mis au monde son premier album « Halcyon Daze » le 9 Février. C’est l’histoire d’un power trio qui bat la campagne de ses pairs pour mieux tracer son propre chemin sonore.
River Cult ouvre son album sur un Stoner fuzzé qui sent bon l’arrière salle pleine de sueur et de bière, dans l’atmosphère vibrante on ressent encore la présence passée des Fu Manchu. Une des grandes réussites de cet album est indéniablement d’avoir su disséminer la voix tout du long sans jamais la rendre indispensable dans le voyage dense qu’est « Halcyon Daze ».
On est parfois étouffé par la teneur du propos et les surimpressions, en particulier sur le titre éponyme qui envoie explorer des terres Post-Rock. On trouve de l’autre côté du spectre « Point of Failure », une composition garage avec voix déstructurée, plaintive sur fond de basse lourde, de gratte aux riffs incisifs et de frappe tranquille du batteur. Dans sa dernière partie le morceau évolue vers le grunge et c’est ce sentiment de Jam Session qui restera comme perception globale de l’album.
On pourrait se tromper et assimiler River Cult à un de ces groupe de lycée à la maitrise prometteuse mais indéniablement ils vont plus loin que ça et si « The Sophist » prend une mauvaise tournure dans ses premières mesures, la crainte d’un morceau poussif est vite chassée par les blocs lourds et intenses qui clôturent l’album dans un esprit Doom, nous faisant relancer l’écoute pour mieux comprendre le tout.
Cet album laisse un sentiment partagé entre quelque chose d’inabouti et la promesse de riffs ravageurs encore en gestation. Quoi qu’il en soit, la réécoute est nécessaire pour bien appréhender l’objet et il est clair que si tout se déroule au mieux on devrait reparler de River Cult ici dès leur prochaine sortie.
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