– San Diego Californie, c’est une succession de vans aux peintures fleuries, de vestes à franges, de jeunes gens aux cheveux longs ou encore seins nus qu’il nous est offert de voir. Un vent de liberté souffle sur la ville…Erm, pardon… Marty! arrête de jouer avec le convecteur temporel et revenons à notre bonne vieille année 2019.
– Mais Doc’ c’est pas le convecteur temporel, c’est la platine disque….
– Ah? Oh? quésséqueçà? Sacri Monti? leur deuxième LP, Waiting Room For The Magic Hour? Bon, je suppose qu’on va devoir en parler maintenant ?! allons-y!
C’est en effet une véritable machine à remonter le temps que ce quintet à belles moustaches. On entre immédiatement dans leur univers par un titre éponyme follement Spacerock digne d’un Camel. Puis sur “Fear & Fire” comment ne pas penser à Deep Purple? Les attaques du clavier de Evan Wenskay suivi des guitares de Brenden Dellar et Dylan Donovan sont celles qui firent les belles heures d’un Rock Psyché qui allait devenir Hard Rock.
L’intro de “Armistice” les passages atmosphériques de “Starlight” dont les Loop sonnent comme du Pink Floyd, j’ai l’impression de retrouver la discothèque de mes vieux alors que je perçais encore l’acné de mon visage. La porte du désert est fort probablement là, même si n’a pas été convié Black Sabbath. “Affirmation” roule entre les notes d’un “House of The Rising Sun”, les sons éthérées d’un Floyd et le chant suave d’un Mick Jagger sur “Angie”. Sacri Monti sort les émotions par l’évocation des piliers de la culture Rock, je veux bien hurler au manque d’originalité mais à quoi bon, la musique m’enveloppe et j’y suis bien. Pour le final, Sacri Monti fait venir Led Zep avec “You Beautiful Demon” qui résonne avec sa guitare semi acoustique comme la plus country des chansons de ces prédécesseurs.
La structure de l’album est entre l’objet construit et la Jam Session. Il n’est pas improbable que lorsque la musique s’envole les gars improvisent totalement. Cependant aucun des musiciens ne tire plus son épingle du jeu qu’un autre. Certes il en découle que l’album ne marquera pas l’esprit par une inventivité particulière ou le charisme musical supérieur d’un des membres du groupe. Il est probable même qu’aussi vite écouté il aura disparu de ta mémoire…Quoique, peut-être pas. Wainting Room Fot The Magic Hour sonne comme une habile compilation de te toute une époque sans en être une copie conforme et j’avoue n’avoir à aucun moment boudé mon plaisir lors des écoutes, j’y reviendrai de temps en temps pour traire de mon œil la larme d’une nostalgie fallacieuse venue d’une époque que je n’ai pas connu.
Pour embrasser cet album, on s’allonge sur le toit du van Volkswagen à l’ouest du désert vers l’océan, là où les nuits sont claires et on regarde les étoiles, lueurs d’un temps lointain où notre chapelle du rock s’inventait. On revient de Waiting Room For The Magic Hour comme d’une balade sur les chemins empruntés par nos aïeux hippies. “Non, Marty, tu n’as pas rêvé, regardes, tu as encore du sable de Pacific Beach plein les godasses. Mets-en un peu de côté et passons à autre chose.”
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