Mystérieux quintet suédois, aux membres masqués, Salem’s Pot est apparu aux yeux du monde en 2012 avec Sweeden, Lp contenant deux magnifiques ode à la suède, la weed, les films d’horreur et la musique 70’s sur son versant le plus psychédélique, le tout mâtiné d’un son lourd et organique, qu’il convient bien sûr de qualifier de doom. La discographie du groupe s’est depuis étoffé d’un album (… Lurar Ut Dig På Prärien, indispensable), d’un Ep (Watch Me Kill You, indispensable également et réédité récemment), d’un 7’ (Ego trip) et d’un split avec Windhand, probablement la plus belle pièce d’entre toutes.
Sans doute amusé par les terribles difficultés qu’éprouvons, nous autres non-nordiques, à prononcer le nom de leur premier album, Salem’s Pot a décidé d’intituler le second « Prononce This ! » et, au delà de l’anecdote, propose par la même l’une des meilleures raisons de croire qu’il est possible de faire du stoner de très haute qualité en 2016, tout simplement.
Car de doom il en est de moins en moins question, c’est une évidence. Lentement mais surement, la musique de Salem’s Pot a glissé vers quelque chose de plus rock, sans perdre pour autant une once du psychédélisme qui barbouillait déjà ses productions précédentes. Apaisé surement mais bien plus intelligent aussi, la musique du groupe semble en perpétuelle mutation. Ainsi les 50 minutes que durent l’album ne sont rien d’autre qu’un long trip halluciné durant lequel on croise quelques drôles de personnages (« Tranny takes a trip » rien à ajouter), caressant le sublime (« The Vampire Strikes Back » et sa vibe complètement 70’s, « Coal Mind », la plus évidente mais tubesque « Just For Kicks »…) et s’autorisant même quelques escapades dans de lointaines contrées (« So Gone, So Dead » braconnant, sur les terres de la country dans ce qui semble être une métaphore de la descente.). Le tout rehaussé par de nombreux claviers bien sentis, renforçant un peu plus encore l’ambiance psychotrope de l’ensemble.
Salem’s Pot semble avoir découvert, une recette secrète, celle, enchanteresse, du parfait mélange entre chansons immédiates, saillies psychédéliques et énormités stoner. La recette que tous les groupes du genre cherche à appliquer certes, mais soyons sérieux, on ne batifole pas avec la plèbe ici, on caresse l’Olympe. Reste aux suédois à prouver leur valeur en live désormais, puisqu’il s’agit là encore de leur (gros) point faible pour le moment.
Point Vinyle :
Je ne m’en suis jamais caché, de toutes les crèmeries que j’aime à fréquenter, Riding Easy est de celles qui me font le plus saliver. Pour la publication du second (vrai) album de Salem’s Pot, Daniel Hall propose le LP, en sus du test press, en noir, en violet (500 exemplaires pressés) et en Die Hard, avec une couverture alternative, se focalisant sur un des musiciens. Pressé en clear à 300 exemplaires (50 par musiciens), cette version est tout simplement sublime quoi que chère (45 dollars en sus des frais de port). Mais quand on aime…
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