SardoniS – III


 

SardoniS

A nouveau frappée de l’écusson présentant deux volatiles, la nouvelle pièce des deux flamands s’intitule simplement « III » et elle suit donc logiquement l’opus qui l’a précédé : « II » (les similarités avec le dirigeable s’arrêtent là). Les inconditionnels de sensations fortes – pas les lopettes qui se font du billard de poche en lisant les cinquante nuances de ni noir ni blanc – ne seront pas égarés par l’orientation artistique des Belges. Ces mêmes quidams – amateurs éclairés de gros mouvements de nuque et de tapage du pied au sol – en auront largement pour leur pognon en se jetant sur la suite cohérente de cette bonne histoire belge.

En cinq pièces de belle facture, le sombre binôme achève son auditeur à coups de boutoirs et la digestion consécutive à l’écoute attentive de cette galette ne s’avère pas des plus aisées même si on aime bien les exercices carrément bourrins par ici. La formule reconduite par les deux complices demeure peu accessible pour le quidam ordinaire : guitare saturée accordée très bas et batterie métronomique ralentie. Pas d’adjonction superflue de légèretés vocales voire synthétiques : cette prod c’est sang pour sang gras point barre !

C’est donc une plaque qui va faire fureur auprès d’un périmètre restreint d’amateurs de grosses branlées et comme ce périmètre a tendance à s’agrandir : le groupe devrait convertir de nouveaux adeptes avec cette sortie qui fait parler la poudre. Ceci d’autant plus que là où certains se bornent à envoyer du gros doom pour lourdingues, le duo place quelques plans stoner plutôt bien sentis. Si « Roaming The Valley » est le prototype même du titre doom efficace à ces débuts, cette plage centrale – la troisième sur cinq – s’aventure en terres plus stoner en accélérant deux minutes après le début des hostilités pour délivrer un plan trépident imparable qui met en avant un riff sur lequel ne cracheraient pas certaines formations actives du côté accessible au grand public de la force stoner.

Mon côté fleur bleue – ben ouais – a été aux anges à l’écoute de « Battering Ram », un brulot de six minutes envoyé pied au plancher. Ce titre d’une rare efficacité ralenti tout de même après quelques minutes – faut pas rêver non plus ! – en conservant son emprise sur l’auditeur en s’appuyant sur un jeu de batterie brillamment mis en avant par la production (merci pour les toms). Cette expérience – très éloignée de la musique de superette – s’achève à l’instar de « II » sur un titre long et presque introspectif : « Forward To The Abyss » qui rappellera « Aftermath Of Battles » (la dernière plage de « II » pour ceux qui me suivent encore) aux fans affutés de ce genre.

Au final, c’est quarante minutes de gros son particulièrement bien foutu concoctées par Jelle et Roel qui feront le bonheur des amateurs de plans sombres, heavy et pugnaces ne se trainant pas trop quand-même.

Point Vinyle :

En plus de la petite rondelle argentée et du téléchargement un peu partout, cette pièce est proposée en heavy – what else ? –  vinyle noir de qualité qui envoie du bois.

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