Sleepy Sun, c’est plus pareil depuis le départ de Rachel Fannan…..enfin, c’est ce que laissait entrevoir le précédent « Spine Hits ». Avec ce nouvel effort, « Maui Tears », les californiens inversent la tendance.
Les 9 titres qui composent cet album sont autant de morceaux différents, et contiennent à la louche 96 idées elles aussi toutes différentes. Certaines mauvaises langues objecteront que trop d’idées tue l’idée. N’en reste pas moins que l’on se laisse prendre à une course poursuite mélodico-psychédélique sans jamais pouvoir rattraper un groupe qui a toujours 8 longueurs d’avance. Symbole de cette réussite, l’incroyable « Everywhere Waltz » et son final a capella, où comment, pendant 6 minutes, acculer l’auditeur dans les cordes et parvenir à toujours le cogner là où il s’y attend le moins. KO assuré. L’auditeur est donc ballotté, au gré des pistes, entre le hawaïannisme des Beach Boys sur le très très très très lent « Slowdown » (qui porte très très très très bien son nom) ou encore la british touch d’un Placebo sur une piste comme « Galaxy Punk ».
Exception faite de « The Lane », et de son riff pourtant bien trouvé et ma foi assez burné (attention, tout est relatif, on parle de Sleepy Sun quand même), cet album est assurément moins « stoner » que ses prédécesseurs. Il devrait néanmoins ravir ceux qui s’étaient laissés prendre au jeu des albums précédents. Pour les plus puristes des fans du combo, seul le morceau titre les envoûtera pendant un peu plus de 10 minutes et leur laissera encore entrevoir une lueur du Sleepy Sun d’antan.
Ce « Maui Tears » est un disque intéressant, fort riche, mais destiné à une poignée d’aficionados…..ou aux plus curieux d’entre vous.
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