Spaceslug c’est avant tout de la régularité on vous le dit à chaque fois. Le trio polonais est venu poser sa dernière stèle long format intitulée Memorial, deux ans après Reign of Orion et un an après son EP, Leftlovers. Nous voici donc cette fois devant huit pistes d’un groupe dont les auditions ne nous ont jamais déçu et qui nous avais laissé en 2019 dans l’attente de voir ce que leur évolution allait donner.
Traçant sa propre voie, sans se réinventer lorsqu’elle entonne “Follow This Land”, il serait faux de dire que la limace de l’espace nous sert toujours le même filet de bave et c’est bien ce à quoi on s’attendait.
Une fois de plus selon l’humeur la perception de la plaque est variable. Cette fois-ci l’album ressemble à une lénifiante redite ou à un compagnon de voyage paisible et introspectif. Avec un titre protéiforme comme “Spring of the Abyss” je me dis qu’à vouloir trop en faire on rate parfois sa cible et “Memorial” me confirme que ce n’est pas ici que je trouverai mon compte.
Les passages plus orientés post métal apportent la touche qui rehausse la plaque et “In The Hiatus Fall” et “Of Tree and Fire” en sont les parfaits exemples avant qu’à nouveau le sentiment qui m’avait étreint précédemment ne réapparaisse à un moment où à un autre des titres.
La seule constante est clairement la maîtrise du trio qui offre à entendre sur mémorial une profonde fluidité des compositions et s’appuie comme avec ses disques précédents sur une production soignée. Techniquement une réussite.
Memorial est de ces albums ou d’une écoute à l’autre on peine à se trouver. Tantôt ressenti d’une manière tantôt de l’autre c’est en quelque sorte une énigme qui m’est passé entre les oreilles. Spaceslug malgré une narration erratique, livre avec cet œuvre un assemblage méticuleux et soigné, constante qui permettra à l’auditeur d’y retrouver ses petits.
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