Stangala – Dans Les Bois


(2007)

Stangala c’est Steven Le Moan seul à Quimper qui fonde son propre concept musical. Ce projet complètement fou devient son groupe et il enregistre en hiver deux-mille-sept cette première démo composée de neuf titres. Aujourd’hui le groupe a évolué avec l’intégration de deux nouveaux membres : Alex à la basse et Fabien à la batterie. Mais revenons sur l’objet qui m’est parvenu de Bretagne.
Entre gros délires psychédéliques influencés par le stoner européen, bizarreries ésotériques dans le trend du black metal ou de certaines dérives du doom et le rock plus conventionnel de Black Sabbath, le Breton a construit son univers chaotique. La connexion avec les horizons musicaux visités par Ramesses et surtout Electric Wizard m’apparaît comme une évidence.
Ce ‘…Dans Les Bois’ m’avait d’abord rebuté tant le rendu des titres est peu avenant sur le myspace du groupe, mais une fois l’objet introduit dans ma platine cd, j’ai pénétré l’enfer malsain que Steven s’est construit pour échapper au monde qui nous entoure. Tout débute avec ‘Mallozh’ qui est articulé autour d’un riff d’une lenteur redoutable sur lequel s’incrustent des susurrements aliénés. Passé cette intro interlope, ‘Hypnose’ déboule à grands renforts de rythmiques martiales et de sample échappés des eighties ; une fois cette longue ambiance répétée jusqu’à l’abrutissement, on bascule dans le trip psychédélique avec des plans de gratte presque slide et des chants clairs en français avant de tomber dans des plans nettement plus abordables à la Black Sabb. ‘L’Ennui suit sans gagner l’auditeur pour autant (fallait oser, je l’ai fait !) car cette plage à la fois lourde et psychédélique me rappelle agréablement Electric Wizard et ses délires avant que tout vacille dans un plan barré à la limite du gros bourrin. ‘Glav Zo’ suit dans un genre plus aérien avec ses riffs interprétés à la guitare sèche qui se calent sur un gros mur d’autres distordues qui laissent pas mal de champs aux vocaux en anglais. Ce délire suit avec ‘La Blanche Hermine’ qui est une petit interlude d’halluciné version feu de camp sur lequel il ne manque que des korrigans ; ce truc à la Tri Yann sous exta est assez anecdotique et l’on passe à ‘Tout Ce Temps’ qui balance grave du bois dans un univers bien doom.
‘Heol’ est une agréable composition bien lancinante qui flirte avec le monde dans lequel évolue Pelican et me ramone les tympans sur un rythme bien lent et gras avant le titre a capella ‘N’Eo Ket Yen Ma Pen’. On termine avec ‘Diskar’, un nouveau titre glauque et bien foutu qui intègre une ligne de basse dans le plus pur style comptine bretonne sur une trame doom.
Une plaque unique en son genre qui a le mérite d’explorer des horizons hors norme et s’éloigne du côté pathos que certaines productions doom (voir blackisantes) ‘spirituelles’ empruntent trop souvent.

Contact:
www.myspace.com/stangala

chris

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