Après leur premier album le groupe a écumé les salles un peu partout sur le globe et les voici déjà avec un deuxième album. Il semble donc que Stöner, projet regroupant Brant Bjork, Ryan Güt et Nick Oliveri, veuille pérenniser l’entreprise. C’est donc moins d’un an qui sépare Stoners Rule de ce Totally…
On prend les mêmes et on recommence. Voilà qui peut pleinement caractériser ce deuxième effort studio. On va retrouver les mêmes qualités et défauts du premier album pour un résultat somme toute comparable. Ce disque est donc hautement recommandable pour celles et ceux qui aiment le genre et parfaitement dispensable pour les autres.
On retrouve sur certains titres la touche Brant (“Great American Song”, “Strawberry Creek”) et sur d’autres Nick Oliveri y laisse plus clairement son empreinte (“Party March”). D’ailleurs la part imputable à Nick semble plus importante sur cet album. Loin d’être une main mise, la part Oliveriesque a clairement augmenté.
Côté qualités on a des titres simples et efficaces qui font le job. Des riffs accrocheurs avec une bonne énergie rythmique comme “A Million Beers”. “Space dude & The Burn” avec ses changements de rythme est assez réussi dans son genre.
On retrouve aussi une production de très bonne facture avec un son généreux dans les basses et un très bon équilibre des trois instruments.
Pour les défauts, on a quelques plans trop répétitifs (marque de fabrique de Bjork) et autres facilités comme “Great American Sage” qui conclut l’album ainsi qu’un “Stöner Theme” en mode service minimum. Et puis, mais c’est devenu une habitude, une durée très courte puisqu’on dépasse à peine les 37 minutes pour 8 titres. Oh, et le visuel est quand même totalement bâclé mais c’est secondaire.
Alors bien entendu, soyons parfaitement honnêtes. Si les noms de Brant Bjork et Nick Oliveri ne venaient pas titiller la curiosité, ce disque passerait certainement sous les radars des fans de stoner et serait anonymement noyé dans le flot des sorties. Mais le fait est que ces noms sont là et qu’on prête l’oreille tout en y trouvant un certain plaisir.
Un album fait par des zicos qui n’ont plus rien à prouver et qui veulent juste prendre du plaisir quitte au passage à fédérer quelques fans avec eux.
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