Cette formation qui a tiré son nom de la bande de goudron qui mène de la Cité des Anges au désert confine à être la dream team du stoner californien et les fans des groupes de la région de Palm Spring salivent rien qu’à l’évocation des membres qui la compose. Jugez plutôt : Gary Arce, à la guitare, a participé à Yawning Man et The Sort Of Quartet, son homologue Mario Lalli a gratté pour Fatso Jetson, Orquesta Del Desierto et Yawning Man, le batteur Bill Stinson a oeuvré pour d’obscurs combos dont Chuck Dukowski Sextet, Greg Ginn, Fastgato HOR et Dessau, et son bassiste de luxe a carrément collaboré au mythe qu’est Kyuss ainsi qu’à Fu Manchu, The Bros et une quantité non négligeable de projets gravitant autour de la scène stoner.
A chaque fois qu’une sortie de ce type est sur le point de débarquer sur ma platine, je rêve en secret que je vais me retrouver en possession d’un chef-d’oeuvre dans la droite ligne de Kyuss. A chaque fois je me prends une bonne claque au travers de la gueule l’histoire de me rappeler que ce groupe a cessé toutes ses activités depuis une tapée d’année et qu’il faudrait peut-être cesser de croire au père Noël à mon âge avancé. Quand bien même je ne peux qu’être un peu dépité par cette nouvelle production, il faut bien avouer qu’elle n’a pas que des défauts et que je ne vais pas utiliser le cd comme dessous de bière pour la prochaine visite d’un membre de l’équipe de Desert-Rock dans ma tanière helvète.
Ten East sort huit plages fleurant bon le désert dans un registre planant dont les guitares me rappellent Yawning Man (la moitié du groupe en a fait partie). Se concentrant uniquement sur leurs instruments, ces quatre vétérans de la scène nous emmènent pour une petite heure de jam instrumental planant et halluciné. Les amateurs de gros sons vont donc détester et ceux qui cherchaient Kyuss derrière ce projet vont déchanter. Pour ma part, je me laisse bercer tranquillement par ses notes dispensées avec passion de manière envoûtante et continue à nourrir le rêve que Kyuss nous balance à nouveau de nouvelles compositions dans la veine de leurs pièces maîtresses des temps jadis. Nostalgie quand tu nous tiens…
(Pour donner votre note,
cliquez sur le nombre de cactus voulus)
Laisser un commentaire