Pas la moindre ambiguïté. Le nom du groupe, le titre de l’album et son layout renseignent immédiatement sur sa nature. Avant même que le disque n’arrive dans le lecteur, la sentence « slow shalt be the whole of the law » vous est martelée une dernière fois. Pas de tromperie sur la marchandise. Souffrance. Dépression. Lenteur. Le triptyque maudit prend vos oreilles d’assaut. Le son est énorme. Oppressant. Cet orchestre norvégien nous livre un doom d’autant plus funeste et terrifiant qu’il est fort habilement croisé avec un black metal dégénéré. Abreuvé d’obscurantisme médiéval, TFO met en scène des titres très longs qu’il entrecoupe d’intermèdes glaçants. Alternance de gémissements et de pleurs féminins. Moines psychopathes que l’on imagine volontiers difformes proférant d’incompréhensibles incantations démoniaques. Coups de fouets. Ambiance sépulcrale. Le Triomphe de la Mort. Imaginez une synthèse entre un Winter encore plus ralenti qu’à l’accoutumée et un black old school type Abruptum ou Grey. Totalement barré. Dévastateur. Grégoire IX aurait apprécié. Avec ce disque les hérétiques auraient abjuré sans même qu’on les soumette à la torture. Pas de doutes, notre époque à la musique qu’elle mérite.
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