Passé sous nos radars mais disposant d’une solide expérience, The Great Machine est un trio israélien qui a sorti il y a quelques temps son quatrième long format chez Reality Rehab Records. Cet album, Greatestits, comme son nom l’indique, n’est pas un greatest hits mais une sorte d’album Gonzo qui devrait quand même contenir quelques perles pour orner le collier des titres représentatifs de leur carrière.
Le crédo de The Great Machine, c’est un peu la liberté, la liberté de n’être pas étiqueté autrement que sous la référence distorsion. Muni de ce savoir tu ne seras pas déstabilisé à l’écoute de “Chris” qui t’offrira un Stoner pur sucre mais avec un chant un peu hors norme. Tu ne seras pas totalement perdu alors en dérivant vers un “Bitch Too” complètement barré, hurlé, scandé sur matraquage de fûts où The Great machine clôture en halètements orgasmiques des cordes, des voix et d’autres trucs qu’on ne préfère pas définir.
Le trio propose quand même pour te reposer un morceau plus cool et swing sur “The Capricorn’s Silent Walk Through Pagan Fire And The Sea Of Blood”. Rien qu’avec un titre comme ça tu auras compris l’état d’esprit des gonzes. Ne te fie pourtant pas à l’ambiance de début de ce titre de près de 10 minutes. Il scintille de multiples facettes, Stoner, Doom, Rituelle, Barrée tout simplement. La charnière et le must de cet album.
Clairement Greatestits n’est pas un album monomaniaque, lorsque des envies de metal plus extrême prennent The Great machine ça donne “Keith”, et comme rien n’est linéaire le morceau vient se heurter au titre suivant “Hollow” qui va chercher l’apaisement et l’atmosphérique. Tu retomberas sur tes pattes quoi qu’il arrive avec la conclusion “DM II” et un Doom qualifiable de classique avec 11 minutes 40 de boucles aguicheuses, de fond de roulement pour bassiste et d’envolées psychédéliques pour guitariste.
Au vu de toutes ces influences et du chaos que représente cet album tu pourrais penser que c’est un “machin” comme disait le vieux képi étoilé anti-onusien. Il n’en est rien, l’affaire est rondement menée et le tout surfe sur une qualité musicale rare. Le groupe s’offre l’art d’accommoder autre chose que les restes, une cuisine riche mais pas pesante. En clair, si tu es un peu curieux et pas réfractaire à ce qui sort de l’ordinaire, tu te dois d’écouter Greatestits (et pourquoi pas toute la discographie) de The Great Machine
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