Après une série de prestations live qui ont laissé quelques traces ces derniers mois, la réputation de The Midnight Ghost Train a pris un méchant coup d’accélérateur. Encore sous l’effet du coup de batte de baseball qu’on s’est ramassé en pleine nuque lors de leur concert au Up In Smoke 2013, on a foncé au merch rafler leur discographie, dont leur dernier album ici présenté, “Buffalo”.
Le premier contact vinylique nous remet immédiatement dans le bain, et ça c’est bien : par le truchement de l’intro instrumentale “A passing moment of darkness”, moins de deux minutes suffisent à nous rappeler le torrent de ferveur guitaristique qui fait la force du trio : un son de guitare et basse saturés à mort, gras au possible, un truc craspec à un point qu’on se sent sales après deux écoutes consécutives. Avec “Henry”, le second titre, le paysage musical est complètement dressé avec l’apport des vocaux gutturaux se Steve Moss (que je m’abstiendrai de qualifier plus avant : je vous laisse constituer vous-même une phrase-gimmick ou jeux de mots avec les mots clés “voix de gorge” et “glaireux”). Et là, on est bien dedans. Tout ceci est chaud, torride, roboratif… Mais court ! A peine trente minutes, c’est un peu léger… Pour autant, on n’a pas le sentiment de “manquer”, car en huit titres (sept en réalité, en considérant le blues vocal “Cotton Fields” un peu hors scope), le spectre musical du combo est bien couvert : les rythmes peuvent varier, les passages plus groovy et aériens (“Tom’s trip” lancinant et planant) alternent avec les assauts les plus rageurs (“Into the fray”, le parfois kyussien “Spacefaze”)… Ne mentons pas, donc, on en a quand même pour notre argent. On pourrait même (attention, réserve) trouver l’ensemble un peu redondant au bout de quelques écoutes consécutives… Sans doute un signe lorsque ça arrive que le moment est venu de retrouver nos trois freluquets sur une scène, où leurs pleins pouvoirs se révèlent.
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