The Progerians – The Fabulous Progerians


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J’avais été conquis par le collectif belge lors de la dernière édition du Desertfest Belgium à Anvers où ils avaient balancés un set sludge fort hargneux soutenu par des plans barrés à la trompette sous effets. C’est avec un certain plaisir que j’ai posé leur nouvelle plaque sur mon tourne-disque. Il faut dire que les agitateurs genevois que sont GPS Prod et Hannibal’s Records ont bien fait les choses en sortant cette production en cd et vinyle (et aussi en téléchargement légal si ça intéresse quelqu’un dans la salle). J’ai rapidement retrouvé les sensations qui m’ont habitées durant le set du Plat Pays même si la présence de l’instrument à cuivre s’est éclipsée au profit d’un sludge pur sucre qui poutre diablement (sauf sur « Collapse » ou sur « The Earth Is Flat » durant lesquels ça vient souffler dans le cornet entre quelques hurlements débridés voire quelques bidouillages maison).

Fabrice à la guitare, Piotr à la basse et Thomas à la batterie se sont enfermés au Studio Six pour accoucher de onze titres sur lesquels ils ont convié quelques guest afin d’amplifier encore leurs assauts sonores. Car il est bien question ici de musique pour adultes : ça tabasse redoutablement et ça vocifère avec fureur avec une omniprésence de la quatre-corde saturée généreusement servie par le mix de Nicolas Vandeweyer.

De ce magma sonique et barré ressortent du lot quelques compositions très inspirées qui n’ôtent rien aux autres qui m’ont un peu moins séduite au bout de quelques écoutes menées le VU-mètre dans le rouge. Il y a « Vidar » : l’archétype du titre sludge sur lequel vrombit une basse soutenue par une batterie métronomique ralentie qui éclipsent un peu la guitare et laissent du champ aux vocalises hallucinées ; c’est efficace et tape juste sous le plexus avec panache (tout comme « Black Storm » qui s’inscrit dans un registre similaire). « Follow The Viper » frappe dans un répertoire plus vitaminé et déclenche dès la première écoute des va-et-vient au niveau des cervicales ; il prend à la gorge et ne desserre son étreinte qu’une fois ses derniers accords délivrés ; ce brulot rapide et propice au headbanging devrait délivrer toute sa saveur lors des exercices live du groupe.

Si je devais ne retenir qu’un seul titre de cette très bonne plaque, ce serait « Out Of The Abyss ». Il s’agit d’un concentré du potentiel du trio qui débute avec panache au rayon ralenti sur un riff entêtant avant d’atteindre son apogée dans une débauche de décibels plutôt rapides à la gratte qui côtoient une rythmique pachydermique : une envoi de bois de toute grande classe comme je les affectionne.

La scène belge n’est pas prête de finir de nous faire super plaisir avec des livraisons de cette qualité et les Bruxellois se démerdent bien sur scène : je vous encourage vivement à aller vous malmener les cages à miel avec cette plaque de sludge foutrement bien foutue !

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