The Shrine – Rare Breed


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Ça roule chez The Shrine. Ou plutôt ça skate : le remarqué Bless Off des californiens à roulettes, sorti en 2014, leur aura offert une tournée en conséquence (notamment avec Red Fang en Europe), une solide réputation en live ainsi qu’une signature chez Century Media. Du coup ça commence à se savoir, The Shrine a autant biberonné à Black Sabbath qu’à Black Flag, pas trop au Black Metal mais plus à la scène Heavy anglaise des années 80 et son pendant américain.

Et comme pour mieux poser un décor bigarré d’emblée, le riff bien lent qui ouvre ce Rare Breed est rapidement balayée par un déluge Punk Rock « comme on n’en fait plus » et la déclaration de guerre aux envahisseurs qui suit enfonce le clou dans le même tonneau, énergique et efficace.

Un trait de caractère fort et omniprésent sur tout l’album, qui ne figurerait pas dans ces colonnes si le combo ne se plaisait pas à ralentir le tempo. The Shrine aime en effet se fendre de titres plus grassouillets et bluesy dans l’âme (« Rare Breed », « The Vulture » ou l’excellent « Space Stepping » en épilogue), mais toujours avec ce sentiment d’urgence qui rôde dans le coin (« Acid Drop » et ses cavalcades de basse très Steve Harris). On a même droit à un hommage pré-posthume à Sir Lemmy sur le furieux « Savage Skulls and Nomad », à une incartade solo de gratte très Van Halen (« Pull The Trigger ») et à la ballade sirupeuse mais cynique de rigueur « Dusted and Bused », qui finit quand même en solo Rock ‘n Roll.

En parlant de solos l’ami Josh dissémine tranquillement ses plans souvent à la limite du shred, mais jamais trop bavards. Influence Punk quand tu nous tiens…

Ce monsieur s’exprime aussi avec aisance derrière le micro, assénant des vocaux plus ou moins hargneux mais toujours mélodiques, avec ses refrains qui restent facilement en tête et ses chœurs accrocheurs, ironiquement mielleux.

A souligner le très bon travail de Dave Jerden à la production (Alice In Chains, Anthrax ou… Offspring, entre beaucoup d’autres) qui donne une enveloppe impeccable à l’ensemble, propre mais couillu, qui laisse facilement transparaître le plaisir pris à l’enregistrement.

Un quatrième effort en cinq ans qui devrait permettre au trio, en travailleur appliqué et volontaire, de franchir un nouveau palier, leur auto-dénommé « Psychedelic Violence Rock ‘N Roll » aux influences bien digérées étant de mieux en mieux maîtrisé.

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