The Sword – High Country


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Après leurs deux premiers brûlots (Age of Winters et Gods Of The Earth), un détour par l’espace (Warp Riders) et des aventures ensorcelées (Apocryphon), revoilà les texans de The Sword pour le cinquième épisode de leur saga : High Country. Et il y a beaucoup à dire de cet album, car après la claque unanime envoyée par Apocryphon, The Sword prend tout le monde à contre-pied en accouchant de ce nouvel album.

Dès l’instrumental introductif, un « Unicorn Farm » au groove emprunté à certaines dernières productions de Mark Lanegan, le ton est donné : High Country n’est pas Apocryphon. Considérés comme une des références dans la sphère stoner, les texans ont préféré s’affranchir de ce fardeau et voler vers les contrées de l’exploration et de l’expérimentation. Pourtant, l’essentiel de ce qui a forgé le son The Sword est présent : le timbre plaisant de J.D. Cronise ou les envolées guitaristiques et inspirées de Kyle Shutt. Mais cet essentiel est ici agrémenté de petits quelques choses en plus, comme sur l’introduction à l’ambiance asiatique de « High Country ». Contrairement aux précédentes offrandes, les morceaux sont moins directs mais minaudent subtilement pour nous attirer dans leurs filets.

« The Bees of Spring » par exemple, vous susurre à l’oreille tel un titre tout droit sorti des années 60 avant de vous matraquer en règle comme The Sword sait si bien le faire. Même constat pour « Mist & Shadow ». L’instrumental « Suffer no fools », en revanche, ne s’embarrasse pas de tels atours et aurait facilement pu se voir affubler d’un simple nombre en guise de titre. « Silver Petals », autre instrumental, lorgne quant à lui du côté des troubadours et des 60s, et sert magistralement de tremplin au riff d’entame de « Ghost Eye » qui émerge alors de toute sa splendeur, tel l’iceberg qui a coulé le Titanic, au milieu de cet océan de calme. Quant à « Seriously Mysterious » (à mon sens le meilleur morceau de la galette), il est traversé de part en part par un beat synthé/batterie aux relents hip-hop qui titille irrésistiblement l’oreille, avant que Cronise vous harponne définitivement avec ce premier couplet « Beware those gypsy witches / They are not what they seem ».

Ce High Country frustrera grand nombre de fans de The Sword, c’est certain. L’album mérite pourtant une chance et plusieurs écoutes pour en apprécier toute la richesse. A bien des égards (démarche, variété, qualité) l’esprit qui accompagne ce cinquième album peut être comparé sans rougir à celui du Angel Dust de Faith No More, un autre album qui a en son temps déstabilisé beaucoup de monde. Une belle réussite pour une prise de risque maximale.

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