Après deux albums prometteurs qui ont scotché pas mal de monde, les texans de The Sword étaient attendu au tournant avec une impatience croissante pour le passage du fameux « cap du troisième opus ».
Et lorsque que le concept album tendance « opéra-rock » qu’est ce Warp Riders a été dévoilé, en même temps qu’un magnifique artwork, pourtant a des années lumières de ce que le groupe a laissé transpirer par la passé, les craintes ont commencé à poindre. The Sword se serait-il mis au space-rock pour tenter de ravir la couronne détenue par un Nebula ?
Les premières secondes de Acheron/Unearthing The Orb, instrumental d’ouverture, vont d’emblée répondre à cette interrogation : les guitares, autrefois affutées comme des haches, sont devenues tranchantes comme des sabres lasers . Qu’on se le dise, ce troisième album de The Sword est servi par une production énorme, très loin de l’aspect « garage band » véhiculé pas Age of Winters, mais finalement tout aussi agréable.
Outre la musique du quartet, c’est également la voix de J.D. qui bénéficie du boulot de Matt Bayles. Les détracteurs du combo texan, qui trouvaient les parties vocales faiblardes et limites insupportables sur Age et Gods, en seront d’ailleurs pour leurs frais : les vocaux sont plus audibles que par le passé.
Maintenant, si tu as aimé les deux précédentes offrandes des ricains, sache que Warp Riders reste un album estampillé The Sword . Et même si le thème abordé est différent de celui des deux premiers skeuds du groupe, la patte du combo reste présente du début à la fin : des cavalcades de guitares comme sur le magnifique Astraea’s Dream et son intro aérienne, une ambiance souvent seventies (cf les premières secondes de Arrows in The Dark) et une énergie carrément contagieuse.
Les deux parties de The Chronomancer sont la parfaite illustration de ce que ce Warp Riders a à offrir: riffs imparables et entraînants, passages plus « légers », et surtout véritable frénésie musicale.
Sans faire de bruit, et sans finalement changer la formule qui a fait sa renommée, le combo texan vient donc d’accoucher d’un troisième album parfaitement homogène, excellent de bout en bout et qui devrait satisfaire vos oreilles pendant un sacré bout de temps.
Maitre Yoda a dit jadis : « Fais ou ne fais pas ». The Sword l’a fait, tout simplement.
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