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Ufomammut – Idolum

Ils sont de retours, prêts à nous en remettre une bonne dans le visage. Après un EP franchement décevant me concernant, qui misait plus sur sa (jolie) forme que son fond et une collaboration le trio revient avec un disque qui fait honneur à son nom toujours aussi ridicule que pourtant tout à fait approprié. C’est bien un véritable mastodonte au son en directe provenance des ères stellaires qui vient nous percuter.

A croire donc que l’épisode ‘Lucifer songs’ et ses formats courts ont été balayés, on récupère la suite directe du monstrueux Snailking, l’un des plus fabuleux disques de ‘stoner/doom’ de cette décennie, avec un son encore plus massif et lourd, mes meubles en tremblent encore. La finesse ne semble plus être de mise, autrement que dans les subtils arrangements, les Italiens en truffant leurs longs morceaux (on tape dans la demi-heure sur la fin, ils ont enfin osé le faire), notamment de longues mélopées de clavier synthétique grâce à ce fameux Korg qu’Urlo caresse de ses doigts tandis qu’il martyrise de sa voix maintenant bien reconnaissable le micro à coups de hurlements noyés dans la masse de saturation noire et vicieuse.
Le reste ne change pas, on reste en terrain connu, voire ‘balisé’ en ce qui concerne le style ‘Ufomammut’ mais gare aux mines et autres surprises, on n’est jamais vraiment à l’abri derrière le mur que forment ces coups de butoirs soniques répétés inlassablement, comme le démontre sans doute la plus belle pièce d”Idolum’, ‘Ammonia’. A la manière d’Asva ou de la collaboration Altar entre qui vous savez, pour citer des exemples faciles, Ufomammut a invité une chanteuse folk, Rose Kemp, a glisser ses chuchotements lyriques sur cette chape de plomb et le résultat est simplement envoûtant. Le ‘drone’ est décidément une musique rituelle qui ne peut se passer de l’élément féminin.

Monstrueux et monstrueusement long, ‘Idolum’ marque le retour aux affaires du groupe italien et confirme qu’il est l’un des fers de lance européens du style. Tout aussi dur à appréhender et savourer que son prédécesseur, il va falloir de l’obstination pour s’en délecter mais je vous fais confiance, ce n’est pas le premier monolithe que l’on nous glisse entre les oreilles. A noter une édition deluxe vraiment splendide (et chère), cette fois, le fond et la forme sont en osmose.

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