Under Brooklyn Palms – Gestruppgestrauch


(2007)

N’ayant d’autoprod que l’absence actuelle de label sortant cette plaque, cette production est le premier forfait de ce jeune groupe allemand originaire de la région de Nürnberg. Ce premier jet d’une qualité époustouflante est un appel du pied appuyé aux structures traitant le style musical que nous affectionnons sur ce site. Vu les qualités évidentes de cette galette, il y a fort à parier que nous retrouverons ces lascars ultérieurement dans d’autres sections de ces pages virtuelles et partout dans l’univers.
Le quatuor, qui évolue dans une configuration rock très standard, s’articule autour de Christian Bauriedel à la guitare ainsi qu’aux voix, de Philip Niebisch à la basse, de Markus Simbürger à la seconde guitare et de Kai Wochele derrière les fûts. Intégralement constitué de compositions maison, ce skeud a été enregistré par le groupe lui-même en avril deux-mille-six pour ce qui est des instruments. Les parties vocales ont été mises en boîte l’été suivant au Insect Sauna Studio ; le mastering et le mix final est à mettre au crédit du groupe aussi, de son second guitariste pour être précis.
L’évolution des techniques d’enregistrement ainsi que les prix pratiqués actuellement pour le matériel permet à ce groupe de sortir aujourd’hui un disque de qualité professionnelle dans un registre que le groupe décrit comme un mix de musique psychédélique de la fin des seventies et de stoner rock moderne avec des influences blues.
De fait nous avons affaire à des garnements qui nous gratifient d’un premier effort de plus d’une heure dans un trend qui devrait faire mouche auprès des inconditionnels de formations comme Los Natas, Elephantum ou Colour Haze avec une touche progressive sur certains des quatorze titres ici proposés. Les choses démarrent très sérieusement avec ‘Another Night’ et son gros son biens stoner et ses variations de tempi. On enchaîne avec ‘Flüsterasphalt’ plus lent et lancinant qui tourne durant plus de trois minutes et s’avère une totale réussite.
On attaque dans l’aérien pour ‘Restelssness’ qui transpire ses influences seventies par tous les pores. Après une petite minute de slide intitulée ‘Secretly’ qui s’insère bien à l’ensemble, on passe à l’amphigourique ‘The Brain That Does Not Fit’ qui s’étale sur plus de douze minutes en zappant plusieurs influences qui vont du folk au fuzz en passant par des plans très psychédéliques ; certes très bien mis en forme, ce morceau m’a laissé un peu froid en regard de ce que la formation nous propose. Passons à la prochaine : ‘El Bigote De La Bestia’ attaque bille en tête dans un créneau psyché avec des sonorités très garage avant de virer de bord pour se perdre dans un bon vieux rock proche des Beach Boys puis une transition dépressive qui fait le lien avec un retour au style utilisé au début. Ca semble un peu tordu comme ça, mais ça s’écoute plutôt agréablement.
Le titre éponyme débarque avec force artifices estampillés désert qui le rapproche de Monkey 3 avec les chants en plus. C’est donc une réussite ! The Drowning Symphony – la partie conceptuelle de l’album – débute pour quatre morceaux qui sont à mon sens les meilleurs de ce cd dont je suis déjà un inconditionnel. En amuse-bouche instrumental : ‘Incapable’ et ses relents désertique qui mettent bien en scène des guitares intergalactiques ; l’entrée c’est ‘Glory Ages’ qui lorgne vers le rock progressif bien saccadé ; le plat de résistance c’est le lancinant ‘Listlessness’ et ses incursions de piano bien senties qui flirte presque avec Nick Cave ; le dessert ‘Drunken Lens’ renoue avec les grosses guitares saturées et les martèlements frénétiques.
La dernière plage à m’envoûter avant le barré et éphémère ‘Astray’ ainsi que le nettement plus barré et interminable ‘Schlummerfuntion’ c’est l’instrumental ‘Tiredness’ qui évolue calmement tout en douceur et de manière unplugged.
Bon ben je vais m’arrêter là, mettre en veille ma pomme, éteindre la lumière, mettre le loudness à fond et pousser le volume dans des niveaux totalement indécents pour me perdre dans cet univers cosmique et presque jouissif.

Contact:
www.underbrooklynpalms.de
www.myspace.com/underbrooklynpalms

chris

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