Ayant vu le jour à Charleville-Mézières, ce quintette hexagonal avait pour première vocation de proposer un unique show de reprises des Ramones en deux-mille six. Comme c’est bien souvent le cas dans le monde de la musique, les protagonistes se sont piqué au jeu et ont décidé de jouer les prolongations jusqu’à ce jour sous divers patronymes dont Zombie King And The Legion Of Doom en référence au film. Les légions doomisantes ont été amputées (comme le style lourd et empreint de reverb) et c’est sous le nom de Zombie King que la formation a mis en boîte onze premières plages et ouvert pour plusieurs formations dont nos potes de Glowsun.
Composé d’Emeline au chant, de Jérôme et Thomas à la guitare, de Ben à la batterie ainsi que de Charly à la basse, ces souverains des morts-vivants pratiquent un Fuzz très traditionnel dont la particularité première est l’utilisation de vocaux féminins. Les amateurs de Misdemeanor devraient plutôt kiffer le style de ce groupe qui se rapproche des suédoises non seulement en ce qui concerne les chants, mais aussi pour ce qui est de la musique elle-même. Influencé selon la bio par Black Sabbath, Kyuss ou Orange Goblin, leur style me rappelle plus ‘Banisher Of The Light’ de Sparzanza, Red Aim ou Fu Manchu pour le rendu mid tempo et l’aspect général plutôt facile d’accès. S’agissant d’une démo, dont je ne remets pas en doute la qualité, j’admets que le rendu scénique de Zombie King peut être plus lourd que ce qui est proposé durant les trente-six minutes que dure cette première trace.
La production de cette plaque laisse pas mal de champ aux parties vocales qui s’installent dans les fréquences plutôt aigues et à la basse qui tabasse grave dans les basses fréquences. Entre les deux extrêmes, les deux guitares se posent en mur distordu plutôt retenu et ce n’est que dans les plans orientés vers l’aériens qu’elles prennent plus de place lorsque leur son est plutôt clair. Mixée en arrière par rapport à la quatre cordes, la batterie l’accompagne et en amplifie le côté vrombissant.
Très généreux en nombre de titres, ce premier effort explore plusieurs registres. ‘The Goat Of Doom’ s’inscrit dans l’urgence avec un fuzz balancé rapidement à la manière des formations scandinaves traditionnelles : ça groove plutôt bien. Les relents bluesy de ‘Somewhere Far Away’ tapent dans le lancinant avant de se sniffer un rail de coke pour s’achever pieds au plancher de manière presque déstructurée. Deux brulots balancés avec pas mal de patate m’ont bien accrochés : ‘Behind The Holy Montain’ et surtout ‘Riding The Giant Worm’ qui achève cette plaque de manière bien prometteuse dans le registre instrumental.
Actif sur les scènes du nord-est de l’hexagone, Zombie King donnera certainement suite à cette première galette et c’est tout le mal que je leur souhaite !
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chris
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