« On a l’impression que la France entière est en vacances » disait Lori S. chanteuse, guitariste et maître à penser d’Acid King dans une interview pour Rock Hard, au moment d’évoquer les difficultés qui étaient les siennes pour trouver quelqu’un pour faire jouer son groupe à Paris en plein mois d’août. Par chance, la situation s’est débloquée : par la grâce d’une alliance entre l’asso lilloise Cerbère Coryphée et les Stoned Gatherings, le miracle s’est produit et Acid King a pu poser ses flycases à Glazart sur la route du Sonic Blast Festival au Portugal.
En ouverture, la sensation francilienne Fatima est venue apporter sa science du riff. 10 titres, dont pas mal de nouveaux, sont joués (7 sur les 10 morceaux proposés), ce qui fait de ce concert un véritable teaser pour les impatients. Au milieu les classiques « Turks Fruit » ou « Archville » transportent l’auditoire et de nombreux spectateurs repartent avec le vinyle de Fossil sous le bras, convertis qu’ils sont au rock psyché-orientalo-doomy de la formation.
Rapide changement de plateau et Acid King monte sur scène, Lori S. étant accompagné du line up de l’album, soit Bryce Shelton (basse) et Jason Weller (batterie), sans Jason Landrian de Black Cobra qui avait, dès le départ, annoncé qu’il ne serait pas sur la tournée. « Salut nous sommes Acid King de Californie », Lori S. Introduit les choses sobrement avant de dérouler Beyond Vision, le dernier album en date du groupe, en intégralité. Une idée merveilleuse tant ce disque est sublime et le public présent (un peu plus de 250 personnes) part immédiatement en voyage. Avec « Electro Magnetic » et « Beyond Vision » en point d’orgue, le set est magistral et lorsque vient le moment des rappels, Lori S. et son orchestre lancent deux des meilleures banderilles de leur cultissime album Busse Woods et laissent le public exsangue, quoi qu’un peu triste de retrouver la terre ferme.
Un concert exemplaire.